Biographie du marquis de Fontanes (1759-1821), écrivain natif de Niort et personnalité importante de la fin du XVIIIe siècle et du premier Empire. L'auteur retrace sa carrière littéraire, soulignant le style classique de son oeuvre poétique, sa relation avec Chateaubriand, son action politique de tendance conservatrice modérée et sa charge de grand maître de l'Université impériale sous Napoléon. ©Electre 2025

Jean-Pierre-Louis Marquis de Fontanes

« Jean-Pierre-Louis, marquis de Fontanes est un personnage de première grandeur. Il mériterait à lui seul une biographie importante qui, autant que je sache n'existe pas encore. » a écrit Jean d'Ormesson dans son livre sur les amours de Chateaubriand Mon dernier rêve sera pour vous. L'année du bicentenaire de sa mort est l'occasion de sortir de l'oubli ce Niortais qui n'a jamais oublié la fontaine du Vivier de sa jeunesse et l'a chantée en vers délicats.

Quand ses contemporains étaient interrogés sur ce qui justifiait à leurs yeux, la place de Fontanes dans l'histoire de la littérature et dans celle du pays, les avis divergeaient et ils avaient sans doute tous un peu raison. Pour certains, il fut grand d'abord par son oeuvre poétique. Le reste n'a fait que cacher ce qui fut le plus beau, le dernier témoignage de la pureté classique en poésie. Pour d'autres, ce fut évidemment sa présence aux côtés de l'empereur, au coeur du système impérial avec sa grande oeuvre à la tête de l'Université et ce titre qui « claque » de Grand Maître de l'Université impériale. Pour les derniers, ce qui fit la grandeur de Fontanes, ce fut d'avoir découvert, fabriqué et promu Chateaubriand. Celui qui avec Goethe allait régner sur les Lettres en Europe aurait-il écrit ce qu'il a écrit sans le concours de son ami Louis de Fontanes ?

Avec ses intuitions et son sens de la formule, Jean-Jacques Gréteau dresse d'un Fontanes à la vie riche et foisonnante, un portrait profondément humain, cohérent et intelligible. Il fait revivre une figure d'une grande finesse qui a servi le régime impérial sans y perdre son âme lui dont le fond des convictions était resté d'un monarchisme tempéré.