Un coup de coeur de Camille C.
Toute une partie est dédiée à la sagesse des arbres. Ils apprennent, communiquent, se trompent, souffrent, transmettent, rafraîchissent, s’adaptent … On y apprend toute la mécanique des arbres et cela est passionnant !
La seconde, plus à charge, évoque l’exploitation forestière et ses dégâts catastrophiques. En effet, «tout comme les animaux élevés de façon intensive, les arbres des plantations sont fragiles et les pertes engendrées par les maladies et les phénomènes naturels, considérables.» A cause des différents aléas climatiques, il est difficile de savoir si les arbres atteindront une taille raisonnable et un âge de récolte viable avant de mourir. A cela s’ajoute les invasions de bostryches et les tendances de la mode qui donne tout à coup la préférence à telle essence pour le mobilier. «Conclusion : en matière de gestion forestière, impossible de prévoir sur le long terme.» Wohlleben évoque également le chevreuil proclamé coupable idéal mais qu'il n'est évidement pas ! Il présente aussi le loup comme protecteur du climat. Une partie riche, dense, intéressante et très instructives.
Le livre se termine sur une note positive, un vent d’espoir avec le chapitre : La forêt du futur. En effet, on apprend qu' «un seul arbre peut donc tout à fait jouer sur le climat local juste à votre porte. Il me paraît très important de le souligner parce que chaque modeste arbre de jardin vient contredire l'affirmation fataliste selon laquelle l'individu est impuissant à initier un changement.»
Un coup de cœur évident pour cet ouvrage qui complète l’excellente collection des livres de Peter Wohlleben.