Un raisonnement autour de la complexité et de la pensée complexe. L'auteur constate que les événements et les situations mondiales sont de plus en plus reliées, imbriquées et corrélées. A partir d'une expérience particulière menée au sein du projet du Grand Paris express, l'auteur propose des réponses à certaines grandes interrogations contemporaines sur le sujet. ©Electre 2025

Complexité mon amour !

La pensée qui « lit et qui relie » et, son complémentaire qui « lie et qui relit »

« Complexe » nous vient du latin complexus : « ce qui est tissé ensemble ». La complexité en est le résultat. Les situations de notre monde sont de plus en plus reliées, imbriquées, corrélées, interdépendantes, changeantes, imprévisibles, incertaines, parfois explosives : en un mot plus complexes ! Edgar Morin a développé la « pensée complexe » pour nous aider à les réfléchir. Elle attire notre attention sur l'importance de « relier » les phénomènes et sur les biais induits par notre tendance à « séparer » les sujets.

L'Organisation du Travail, discipline qui structure le fonctionnement des organisations et des sociétés, se devait d'intégrer cet éclairage majeur pour se transformer et pour repenser l'action et le travail en milieu complexe.

Pourquoi la nature complexe des situations rend inefficaces nos modes de travail trop « cartésiens » ? Comment considérer et relier les mécanismes en jeu dans le travail pour pouvoir approcher la complexité ? Cette Organisation du Travail adaptée aux situations complexes peut-elle contribuer à résoudre les enjeux majeurs de notre temps ? Avec qui et comment propager cette nouvelle vision et l'appliquer à grande échelle ?

Les réponses proposées ici, issues de la pratique et d'une expérience particulière menée au sein du projet du Grand Paris Express sont à la fois indispensables, simples et faciles à expérimenter. Elles nous apporteront, à court terme, des bénéfices pérennes.

La complexité fait peur, mais elle est inhérente au vivant. Nous devons l'approcher et savoir l'apprécier pour pouvoir l'aimer. C'est notre avenir !

Cette réflexion, si la crise sanitaire nous la demande, la crise environnementale nous l'imposera !