Après que la crise économique a emporté la fortune de leur père, les jeunes frères Müller, Alfred et Rodolphe, quittent Livourne et arrivent désargentés à Paris en 1895. Alfred, l'aîné, peintre, rejoint le cercle des graveurs de Montmartre et entraîne son cadet Rodolphe qui accumule les exploits sur bicyclette, tandem, motocyclette et triporteur. ©Electre 2024

Destin d'emigres

Tome 1 : de l'émigration au Tour de France 1895-1903

Les frères Muller de Livourne
Chronique parisienne

Après une adolescence aisée et libre en Toscane, les jeunes Müller, Issus d'une famille protestante suisse de la société internationale de Livourne, quadrilingues, musiciens, passionnés d'arts, de lettres, de sport et de mécanique, se retrouvent émigrés désargentés à Paris en 1895 après que la crise économique du port toscan a emporté la fortune paternelle.

La chronologie de leurs aventures parisiennes est articulée par des articles de presse et illustrée de photographies et de documents en grande partie inédits.

Leur histoire, à la fois banale et extraordinaire, est celle d'une fratrie talentueuse qui a subi le déclassement et qui est prête, la nostalgie au coeur, à relever les défis de ses vies brisées.

Alfredo Müller devenu Alfred Muller, l'aîné, le peintre, l'artiste passionné de poésie et de théâtre, pionnier du cyclisme, rejoint le cercle des graveurs de Montmartre et coache son frère cadet Rodolphe, qui, malgré une constitution frêle, à force de volonté et de courage, accumule les exploits sur bicyclette, tandem, motocyclette, triporteur.

A la fin de ce premier tome, après avoir participé deux années consécutives aux Etats-Unis aux terribles compétitions des Six jours, remporté la première course du Tourmalet avec deux ascensions consécutives du col, réussi le premier raid Paris-Madrid à bicyclette, couru le premier Tour de France comme unique représentant de la bannière italienne, quatrième à l'arrivée, offert de nombreux articles à la presse sportive, le coureur cycliste Rodolphe Muller part à Milan ouvrir une succursale de la société des freins Bowden.

Mais la fratrie ne se résume pas à Alfred et Rodolphe. Il y a aussi Hugo et quatre soeurs aussi déterminées que leurs frères. Tout ce monde côtoie une kyrielle de cyclistes aux noms célèbres ou oubliés, d'artistes peintres et graveurs italiens et français, de poètes, de littérateurs, de journalistes, dont les noms jouxtent les leurs au gré du calendrier et de pages où revit un univers tonifiant.