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Les larmes de Rome : le pouvoir de pleurer dans l'Antiquité

Auteur : Sarah Rey

Un coup de coeur de Paul M.

Une nouvelle grande histoire des émotions antiques !

Une larme coule du buste de la statue impassible, à l’allure impériale, de la figure romaine.

Une goutte, laissant miroiter les divers aspects de sa vie sociale.

Finalement, de nombreuses larmes coulent. Et son image de rudesse se volatilise…


Avec cet essai historique captivant, Sarah Rey retrace tous les aspects de ces larmes, ces manifestations corporelles aux rôles sociaux incontestables. Et par ce biais, nous offre une nouvelle grande histoire des émotions antiques.


Cette étude part de la place du deuil dans le domaine public. Les normes sont strictes et les cérémonies sont affaires de tous. Les larmes ont alors dans ce contexte une place conventionnelle et deviennent des actions corporelles de circonstances. Dans la sphère religieuse, pleurer peut prendre la forme du funeste, de la superstition mal considérée ou de rites collectifs. Au niveau de la famille, cela peut représenter la piété. A l’échelle politique, les larmes peuvent jouer un rôle diplomatique ou encore être synonyme de clémence dans la gouvernance, à la manière d’Auguste. Dans l’art oratoire également, elles avaient un rôle primordial ; de la persuasion par la pitié dans la justice (Cicéron clôturant son discours par une larme) aux décisions politiques qui basculent grâce à l’usage de ces larmes (César traversant le Rubicon). Enfin, la philosophie et plus particulièrement le stoïcisme, avait une conception à la fois personnelle et à la fois représentative de ces expressions corporelles. Elle en faisait l’éloge de leurs contenances.

Ce cycle se clôt par les larmes “chrétiennes”, initiatrices d’un nouveau “régime des émotions”.


Sous toutes ses formes, elles pouvaient être bien ou mal considérées selon les circonstances. Et l’auteure, en faisant intervenir la grande historiographie romaine (Tite-Live, Suétone, Tacite etc..), nous dresse donc toutes ces contradictions, sans mauvaises interprétations.


Un ouvrage passionnant qui brise le mythe du romain infaillible, et qui dépeint les normes sociales de cette si riche période historique.

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Résumé

Une histoire des pleurs dans la Rome antique. Les larmes étaient fréquentes chez les Romains, comme en atteste la richesse du lexique latin qui s'y réfère, et n'étaient pas associées à une marque de faiblesse. L'auteure fait découvrir leurs usages et leurs significations. ©Electre 2025

Des chevaux pleurent sur les rives du Rubicon. Le meurtre de César est annoncé. Ce prodige le suggère : les larmes coulent en abondance chez les Romains. Elles sont même un adjuvant incontournable du politique, l'arme privilégiée des orateurs et le moyen de se distinguer du vulgaire. Souvent dépeints en guerriers impitoyables, les Romains sont rarement montrés dans leurs moments de fragilité ou d'égarement. Leur mauvaise réputation de rudesse a jusque-là découragé toute enquête générale sur leurs larmes, là où les lamentations des héros grecs ont déjà fait couler beaucoup d'encre. Dans cette histoire inversée de la force romaine, il faut accepter de ne pas s'y reconnaître, de perdre pied. Le parcours que propose ce livre est ainsi celui d'un paradoxe : saisir l'étrangeté de ces larmes d'hier si semblables aux nôtres, c'est aussi comprendre qu'elles n'ont rien de celles d'aujourd'hui.

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Fiche Technique

Paru le : 07/12/2023

Thématique : Rome Antique

Auteur(s) : Auteur : Sarah Rey

Éditeur(s) : Anamosa

Collection(s) : Chaki

Série(s) : Non précisé.

ISBN : 978-2-38191-078-9

EAN13 : 9782381910789

Reliure : Broché

Pages : 235

Hauteur: 17.0 cm / Largeur 11.0 cm


Épaisseur: 1.6 cm

Poids: 162 g