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Le pouvoir de la honte : essai sur un sentiment révolutionnaire

Auteur : Frédéric Gros

Un coup de coeur de Charline

La philosophie au secours de l'actualité
LA HONTE !
Un sentiment révolutionnaire ? Assurément, “la honte est un levier” nous dit le philosophe Frédéric Gros dans Le pouvoir de la honte. De l’honneur des familles à ses variations virtuelles, Frédéric Gros emprunte aux mythes et à la littérature pour esquisser une généalogie de cet affect structurant qu’est la honte, ce “mécanisme social contraignant et ritualisé”. Réfléchir autour de la honte, c’est aussi regarder ce qu’elle révèle de nos blessures, du déclassement, de l’exclusion, du mépris : c’est une économie symbolique, une clinique de la violence et de la dignité.

Il y a les humiliants et les humiliés, l’honneur que l’on restaure, la honte qui nous survit : penser la honte implique de penser la norme, l’autorité, la moralité sexuelle. De la “lettre de cachet” à la norme médicale, la honte est intrinsèquement contagieuse, collective : elle induit tout un système de valeurs, aux frontières du sexe, de la morale, de la vertu. Elle nourrit aussi les idéologies : le néo-libéralisme et le capitalisme numérique renouvellent les mécanismes de normativité, de respectabilité, d’expiation et instaurent une nouvelle puissance de stigmatisation. Aussitôt, et Fréderic Gros se montre brillant, la honte nous rappelle inévitablement à la domination masculine et les expériences répétées de l’humiliation, à la “dévastation de l’intime”.

De nos hontes traumatiques à nos hontes intersectionnelles, le philosophe transforme le verrou en levier : contre la résignation et le mépris de soi, dépasser la “honte tristesse” pour embrasser sa valeur fédératrice, la colère, l’indignation. La honte, aux côtés de Annie ernaux, Didier Eribon, Camus, Kafka, Primo Levi ou Baldwin, est un “appel aux devenirs”.
 
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Résumé

Traité explorant les diverses formes du sentiment de honte, un affect qui éclaire le rapport de chacun à soi, aux autres et au monde. L'auteur distingue la honte-tristesse qui nuit au bonheur d'exister par le repli sur une intimité douloureuse, la honte-retenue en tant que vertu régulatrice des rapports sociaux et la honte-colère dont procède l'énergie politique. ©Electre 2024

Le pouvoir de la honte

Essai sur un sentiment revolutionnaire

« La honte est l'affect majeur de notre temps, le signifiant des luttes nouvelles. On ne crie plus à l'injustice, à l'arbitraire, à l'inégalité. On hurle à la honte. »

On peut avoir honte du monde tel qu'il est, honte de ses propres richesses ou de sa misère, honte de l'état d'une planète que l'humanité asphyxie. Ce sentiment témoigne de notre responsabilité. Il n'est pas seulement tristesse et repli sur soi, il porte en lui de la colère, une énergie transformatrice. C'est pourquoi Marx proclame que la honte est révolutionnaire.

Dans cet essai qui prolonge la réflexion de son livre Désobéir et qui convoque notamment Primo Levi et Annie Ernaux, Virginie Despentes et James Baldwin, Frédéric Gros explore les profondeurs d'un sentiment longtemps oublié de la philosophie morale et politique.

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Fiche Technique

Paru le : 03/01/2024

Thématique : Histoire et Notions

Auteur(s) : Auteur : Frédéric Gros

Éditeur(s) : Albin Michel

Collection(s) : Espaces libres

Série(s) : Non précisé.

ISBN : 978-2-226-49035-3

EAN13 : 9782226490353

Reliure : Broché

Pages : 234

Hauteur: 18.0 cm / Largeur 11.0 cm


Épaisseur: 1.6 cm

Poids: 204 g