en savoir plus
Permet à tous ses détenteurs d'obtenir 5% de réduction sur tous les livres lors du retrait en magasin (réduction non cumulable avec les réductions de type étudiant).
Offre également un certain nombre d'avantages auprès de nos partenaires.
Avec les favoris, retrouvez dans un espace les sélections effectuées au fur et à mesure de vos navigations dans le site.
Constituez pour votre usage personnel vos listes de livres en prévisions d'achats futurs et votre sélection d'articles, dossiers, événements, vidéos ou podcasts préférés ou à découvrir plus tard...
Il suffit simplement de cliquer sur "Ajout Favori" sur chaque page qui vous intéresse pour les retrouver ensuite dans votre espace personnel.
Requiert un compte Mollat
Requiert un compte Mollat
Ces fragments expriment l'éclatement du monde dont l'écrivain se sentait le témoin. Les poèmes s'accompagnent de notes et d'aphorismes qui permettent de les saisir dans leur juste lumière. ©Electre 2024
Rainer Maria Rilke évoque ainsi l'admiration qu'il voue à son prestigieux aîné Richard Beer-Hofmann (Vienne, 1866 - New York, 1945), en particulier à sa « Berceuse pour Miryam » : « Si j'ai admiré au plus haut point la "Berceuse" dès la première lecture (lors de sa parution, magnifique, dans les pages de la revue Pan), il me fut également permis au cours des années qui suivirent (car je la savais par coeur) de lui gagner d'autres admirateurs inconditionnels » (lettre à I. Blumenthal-Weiss, 25 avril 1922).
Moins célébré aujourd'hui que ses amis Schnitzler et Hofmannsthal avec qui il forma pourtant un trio littéraire, Beer-Hofmann fut l'une des principales figures de la « Jeune Vienne » dans ces années où la capitale de la Mitteleuropa incarna dans tous les domaines le renouveau de la culture européenne. Il est le représentant de toute une classe d'Européens dont les idées circulaient par-delà les frontières des États et des langues tant ils étaient devenus, en dépit de la menace omniprésente des régressions nationalistes, citoyens du monde. La disparition de cette classe d'« Européens de l'esprit » a sans doute été l'une des difficultés majeures rencontrées par l'oeuvre de Beer-Hofmann au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, alors qu'elle méritait de figurer parmi les oeuvres essentielles.
À la fois dramaturge, poète, romancier, essayiste, Beer-Hofmann dépasse les catégories habituelles. Pour lui, le poète est « maître et serviteur des ombres » qu'il nourrit de son propre sang : « Le poète, écrit-il, donne un nom à une partie de l'éternel flux sans nom, il le détache du temps infini et de l'espace infini pour le poser dans la sphère de cristal close et flottante d'une existence qu'il doit créer. » Immense était, en effet, le défi lancé au poète par une époque où le chaos menaçait de tous côtés : « Les élus de Dieu, note-t-il en juillet 1933, reçoivent un monde amer et sans espoir, et - pour retourner le couteau dans la plaie - Dieu leur donne une connaissance de la douleur du monde plus profonde qu'aux autres - et calmement, comme si cela lui était dû, Dieu reçoit d'eux [...] un monde de poètes - malgré tout - plein d'espoir, un espoir pour lequel il n'y a guère de place dans ce monde, le sien. » Écrirait-il bien autre chose aujourd'hui ?
Paru le : 11/09/2014
Thématique : Poésie auteurs étrangers
Auteur(s) : Auteur : Richard Beer-Hofmann
Éditeur(s) :
Arfuyen
Collection(s) : Neige
Contributeur(s) : Traducteur : Jean-Yves Masson - Traducteur : Fedora Wesseler - Editeur scientifique (ou intellectuel) : Jean-Yves Masson - Editeur scientifique (ou intellectuel) : Fedora Wesseler
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-84590-205-3
EAN13 : 9782845902053
Reliure : Broché
Pages : 140
Hauteur: 23.0 cm / Largeur 16.0 cm
Épaisseur: 1.3 cm
Poids: 246 g