Sous le signe d'Ulysse, le Journal de bord, oeuvre majeure de G. Seféris, retrace les péripéties de l'existence de l'homme au 20e siècle, balloté par les flots de l'histoire. À l'occasion du centenaire du poète grècque, prix Nobel de la littérature. ©Electre 2025

Sous le signe d'Ulysse, le Journal de bord, œuvre majeure de Georges Séféris, composé de 1937 à 1969, retrace les péripéties de l'existence de l'homme du vingtième siècle, ballotté sur les flots de l'histoire, scrutant sans répit le fond inépuisable de la mémoire collective. Le poète grec, avec une acuité rare, exprime dans un langage profondément marqué par la modernité le jeu subtil de la corruption, de la vie et de la mort avec la lumière, la continuité et les âpres leçons de la sagesse.

Prix Nobel de littérature en 1963. G. Séféris n'en mena pas moins de front une carrière diplomatique remarquable, en des temps particulièrement douloureux pour la Grèce : seconde guerre mondiale, occupation, guerre civile, dictature militaire, crise chypriote, rien ne fut épargné à l'homme qui naquit le 29 février 1900, près de Smyrne, sur les terres antiques de l'Ionie d'où l'hellénisme a été violemment éradiqué en 1922.

De nombreuses fois sur les routes de l'exil, ce Levantin à la vaste culture européenne sut, avec patience et humilité sa vie durant et jusqu'à sa mort en 1971 à Athènes, retrouver la source vive qui irriguait ses racines, pour mieux proposer à ses contemporains une lecture neuve de l'humanisme. Reconnu comme une figure de proue du renouveau littéraire des années trente en Grèce, l'impact de sa poésie franchit rapidement les frontières du pays.

Consigner le quotidien en capitaine méticuleux du navire qui affronte le grand large de la destinée humaine, se frayer un chemin à travers tempêtes et aubes apaisées, les Journaux de bord nous offrent un témoignage vibrant de la tâche accomplie par une grande figure de notre siècle. Au centenaire de la naissance du poète, à l'orée du nouveau millénaire, cette écriture élargit notre propre horizon.