Afin de préserver un équilibre social, les auteurs de crimes et de délits sont isolés de leurs semblables en prison. L'auteur propose une analyse anthropologique de ce système au prisme de La pensée sauvage de C. Lévi-Strauss, en établissant un parallèle avec le cannibalisme, un châtiment appliqué dans les sociétés primitives. L'humain est alors considéré comme consommé par la société. ©Electre 2025
Le cannibalisme social
Dans un souci permanent de paix durable et de concorde solide, la société humaine exclut, pour un temps ou à vie, ses membres qui la désorganisent. Elle les rejette en prison. L'incarcération des indésirables est un moyen pour le corps social de se préserver contre la désorganisation.
C'est une exclusion qui va jusqu'à la déshumanisation. Nos prisons ne sont pas toujours des lieux de correction mais plutôt un cimetière symbolique où sont enterrés les prisonniers. Dans ce châtiment, ils sont annihilés par la société. C'est là une forme de cannibalisme. Les prisons sont les lieux de « consommation » ou de « cuisson » de la liberté et de la vie des incarcérés. Cet ouvrage montre, qu'aujourd'hui encore, l'être humain est toujours « consommé » dans le châtiment que lui inflige te corps social.
Paru le : 22/08/2024
Thématique : Sociologie pénale Droit Pénal
Auteur(s) : Auteur : Kossi Hervé Jolly Mehinto
Éditeur(s) :
L'Harmattan
Collection(s) : Logiques sociales
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-336-46466-4
EAN13 : 9782336464664
Reliure : Broché
Pages : 102
Hauteur: 22.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 0.6 cm
Poids: 130 g
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