en savoir plus
Permet à tous ses détenteurs d'obtenir 5% de réduction sur tous les livres lors du retrait en magasin (réduction non cumulable avec les réductions de type étudiant).
Offre également un certain nombre d'avantages auprès de nos partenaires.
Avec les favoris, retrouvez dans un espace les sélections effectuées au fur et à mesure de vos navigations dans le site.
Constituez pour votre usage personnel vos listes de livres en prévisions d'achats futurs et votre sélection d'articles, dossiers, événements, vidéos ou podcasts préférés ou à découvrir plus tard...
Il suffit simplement de cliquer sur "Ajout Favori" sur chaque page qui vous intéresse pour les retrouver ensuite dans votre espace personnel.
Requiert un compte Mollat
Requiert un compte Mollat
Le vent est au coeur de ce recueil de 35 poèmes : vent menaçant, vent féroce, vent brûlant, vent du désert, vent emportant la mémoire, vent dans la nuit, etc. ©Electre 2025
Le vent, toujours, a traversé l'oeuvre de Colette Gibelin. Depuis son premier recueil qui s'ouvrait sur une citation de Paul Valéry : Le vent se lève, il faut tenter de vivre, cet élément premier de l'être-là du monde parcourt à grandes enjambées ses textes et les soutient. Jamais nous n'entendrons d'autres voix que le vent, concluait déjà Mémoires sans visages. Mais ici le poème se retourne sur ce qui le fait naître. Ici, comme en écho à une réflexion de Bachelard, on participe par la lecture à l'écoute de cette forme où la matière est au plus près de l'esprit, quand le souffle traversier dessine l'espace, le parcourt et l'efface, y fait lever et les efface aussitôt des choses et des êtres qui ne savent plus - d'être ainsi et dans le même mouvement mis au monde et rendus au néant - si exister a d'autres sens que naître.
Et le Poème, sans effort apparent, volte et vire, parfois en pulsions brèves (le vers est court, le verbe faufile l'espace), parfois et plus rarement en plages où s'étalent les nappes du souffle. Colette Gibelin donne ainsi à lire (avec la peur qu'on perçoit de ne pas y parvenir, de n'exister que par cette angoisse, de l'entendre, cette angoisse, dans les plis et les froisses du vent) le mouvement même du mouvement.
L'encre de Françoise Rohmer, qui enrichit les ouvrages de tête, accompagne le texte de ses coulures en nuances de gris, à quoi une construction stricte confère la robustesse et le rugueux de la matière. De manière analogue le poème de Colette Gibelin réussit peut-être à faire entendre comment au plus noir de l'arbre dépouillé (il proteste, l'arbre, il écarte ses membrures véhémentes) la couleur et le plus vif du feu naissent et disparaissent, naissent sans disparaître vraiment. Le vent, on le devine alors, est bien à la fois ce naître, ce disparaître et cette farouche certitude que la trace laissée acquiert par là existence et saveur.
Paru le : 30/05/2005
Thématique : Anthologies poésie
Auteur(s) : Auteur : Colette Gibelin
Éditeur(s) :
Sac à mots
Collection(s) : Non précisé.
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782915299076
Reliure : Broché
Pages : 60
Hauteur: 21.0 cm / Largeur 15.0 cm
Poids: 0 g