A partir de témoignages d'un groupe très représentatif de proches ou de moins proches de l'écrivaine, depuis ses soeurs et son fils jusqu'à sa gouvernante et sa banquière en passant par Florence Malraux et Claude Perdriel, ce portrait de Sagan aborde ses amours féminines, ses scandales, ses rapports avec son entourage et son monde. Grand prix de l'héroïne Madame Figaro 2008 (meilleure biographie). ©Electre 2025

Françoise avait des goûts de play-boy : gagner beaucoup d'argent et le dépenser à sa guise, faire la fête, jouer, posséder des chevaux, des voitures, de belles femmes ...

Vibrante héroïne dont l'anticonformisme délicieusement scandaleux et le mode de vie solaire ont incarné les rêves de plusieurs générations depuis l'après-guerre, Françoise Sagan habite notre imaginaire.

Marie-Dominique Lelièvre l'a prise en filature et revisite son mythe.

Menant une enquête littéraire à suspense, elle a eu accès à des archives confidentielles. Elle a rencontré les amis intimes de Sagan, Florence Malraux et Bernard Frank, mais aussi ses secrétaires, sa dernière compagne, son fils, sa banquière, ses médecins, ses éditeurs, sa gouvernante. Elle a visité ses maisons, feuilleté ses livres, consulté ses manuscrits et sa garde-robe, écouté ses disques et même dormi dans son lit. De cet incroyable et bouleversant voyage au pays de Sagan, elle nous ramène une biographie étonnamment vivante, un magnifique récit au lexique fin et inventif, un kaléidoscope foisonnant de documents secrets, de coups de théâtre, d'émotions, de révélations, brossant le portrait en clair-obscur d'une femme fragile et attachante.

« Marie-Dominique Lelièvre a inventé un genre biographique tout à fait inédit. Je ne pense pas qu'on puisse qualifier ce livre de biographie. C'est un essai biographique d'une facture très libre, la chronologie et les dates sont secondaires, non qu'elle les néglige, mais ce n'est pas pour elle central, elle va à l'essentiel et sait reconnaître d'emblée l'enjeu d'un personnage. C'est l'essence des êtres qu'elle essaie de saisir.
J'admire cette façon qu'elle a d'enjamber les faits, la chronologie, pour ne retenir que des moments qui font sens. En s'impliquant, elle fait intervenir sa propre histoire, ses parents, la génération de ses parents. Cette implication en fait un genre tout à fait novateur, tout à fait personnel. »
Jean-Paul Kauffmann