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Chez ces trois auteurs anglo-saxons, la poésie est un lien avec l'au-delà et la figure de Perséphone, figure récurrente pour chacun d'entre eux, est le symbole de la perte, un trait d'union sur le vide. ©Electre 2025
«Or, l'Œuvre pensée radicalement est un mouvement du Même vers l'Autre qui ne retourne jamais au Même. L'Œuvre pensée jusqu'au bout exige une générosité radicale du mouvement qui dans le Même va vers l'Autre. Elle exige, par conséquent, une ingratitude de l'Autre», écrit Emmanuel Levinas dans Humanisme de l'autre homme et dans d'autres ouvrages également, comme le signale Jacques Derrida dans Psyché : Inventions de l'autre. La poésie paraît en effet se situer en cet espace potentiel, selon les termes de D.W. Winnicott, que constitue la séparation. Le poète naît dans le regard de l'autre, comme l'expriment, chacune de façon très contrastée, Kathleen Raine, Stevie Smith et Veronica Forrest-Thomson. Le visage de l'Autre est transcendance.
Chez ces trois femmes, aussi dissemblables soient-elles en leur œuvre, la poésie s'entend comme passage vers l'au-delà, défini comme le monde des morts, des rêves, ou l'unité de l'esprit, chez Kathleen Raine. On trouve aussi chez Stevie Smith, cette nostalgie de la plénitude, l'imagination de la mort se faisant délivrance de l'hostilité du réel. Hermès est alors le serviteur du poète, cette Perséphone qui se situe à la lisière du fini et de l'infini. Quand à Veronica Forrest-Thomson, elle entreprend, se fondant théoriquement sur les recherches de Wittgenstein et les théories du structuralisme français, exprimées par Roland Barthes et le groupe Tel Quel, une tentative désespérée de justification de la poésie et du poète à partir d'une théorisation de l'impossible lien au réel, en lequel elle voudrait cependant se sentir contenue, comme dans les bras de l'amant, grâce à «l'artifice poétique».
A chaque fois, la figure de Perséphone manifeste la perte, de la plénitude primordiale ou de l'autre. Elle incarne en sa dualité, à la lisière de la présence et de l'absence, le langage poétique lui-même, ce trait d'union sur le vide.
Paru le : 02/09/2002
Thématique : Etudes sur les œuvres poétiques
Auteur(s) : Auteur : Anne Mounic
Éditeur(s) :
L'Harmattan
Collection(s) : Critiques littéraires
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782747528016
Reliure : Broché
Pages : 271
Hauteur: 22.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 1.5 cm
Poids: 366 g