Partant du postulat que le romantisme français exprimerait la mauvaise conscience d'une société née de la violence révolutionnaire, l'auteur examine le rapport à la faute. Il analyse l'interaction entre le remords individuel et la culpabilité collective à travers les personnages de Balzac, Hugo et Dumas : bourreaux repentants, criminels convertis ou encore prostituées honteuses. ©Electre 2025

Quatrième de couverture

Le remords se définit comme un sentiment de contrariété éprouvé par celui qui sait avoir mal agi, une douleur consécutive à une action jugée mauvaise. Figé dans la logique itérative de la mauvaise conscience, le coupable doit trouver le moyen de convertir ce remords qui le rend esclave de son crime en un repentir libérateur qui ouvre la voie à la réparation. C'est cette dialectique que le christianisme a mis au centre de sa sotériologie, faisant du remords la marque de la rupture du lien avec Dieu.

Si les Lumières tendent à libérer l'individu de ses inquiétudes métaphysiques en affaiblissant le sens du péché et en revendiquant l'innocence première de l'homme, elles ne mettent pourtant pas fin à ce mouvement de culpabilisation qui prend au XIX^e une signification toute particulière. Née du régicide, la société post-révolutionnaire semble en effet devoir assumer une mauvaise conscience qui constitue l'un des ressorts fondamentaux du récit romantique.

Fiche Technique

Paru le : 11/09/2025

Thématique : Essais et théories - Dictionnaire

Auteur(s) : Auteur : Pierre Girarday

Éditeur(s) : Ed. universitaires de Dijon

Collection(s) : Ecritures

Série(s) : Non précisé.

ISBN : 978-2-36441-583-6

EAN13 : 9782364415836

Reliure : Broché

Pages : 298

Hauteur: 24.0 cm / Largeur 15.0 cm

Épaisseur: 1.9 cm

Poids: 478 g