Une analyse de la figure du sauvage et de ses variations chez Rousseau, mais aussi chez d'autres penseurs du XVIIIe siècle, tels que Montaigne, Voltaire et Leibniz. ©Electre 2025

Quatrième de couverture

Souvent relégué au rang de mythe ou réduit à un exemple anthropologique parmi d'autres - devenu, de surcroît, caduc dans l'évolution de la théorie de l'homme -, le sauvage n'a guère suscité d'examen systématique. Cette figure, présente depuis La Découverte du Nouveau Monde, réapparaît dans les points culminants de la pensée anthropologique de Rousseau, qui forme son Emile pour en faire une sorte de sauvage cultivé. Le présent travail met en lumière l'articulation conceptuelle et la cohésion épistémique de ses multiples variations : de l'historicité génétique au roman-traité pédagogique. Il s'interroge enfin sur le sort de l'Émile demi-sauvage, ainsi que sur une possible - pourtant indésirable ? - émancipation de Sophie, dans Les Solitaires.