La façon dont V. Hugo, durant son exil, a remis en question l'idéologie de la civilisation, le rôle de la violence ainsi que le mythe barbare en histoire et en art est analysée au prisme des modalités de sa prose qui incarne le progrès. ©Electre 2025

Quatrième de couverture

L'arrivée du Second Empire et l'exil infléchissent la pensée et l'écriture du progrès chez Victor Hugo. La relation de l'homme à la science, à la nature, aux idéaux universalistes est mise à mal ; les fondements de l'idée de civilisation sont ébranlés. La poétique des romans, des Misérables à Quatrevingt-Treize, et les proses philosophiques de l'exil reflètent cette tension inhérente au romantisme et l'interrogent. Hugo légitime désormais le rôle d'une certaine violence, en art comme en Histoire, et reconsidère le mythe des barbares. Il remet en question la représentation littéraire d'un progrès qui se dérobe et recourt à une écriture nouvelle qui articule poésie et mémoire, à la recherche d'un universalisme jaillissant des particularismes.