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Dans le dossier : des poèmes de Mahmoud Darwish, Othman Husain, Walid al-Sheikh, Donia Elamal Ismeal, Somaya El Souse... Avec aussi des textes sur Arthur Rimbaud. ©Electre 2024
Le singularis, H.D.
MAiS HENRI
sous-entendu porcus, des latins, devient notre sanglier tout à la fin du XIIIe siècle ; il est le porc sauvage, sans doute venu d'Asie ; il se répand dans un grand nombre de pays. La laie se change en laie suitée dès qu'elle est suivie de ses petits ; elle est la femelle de ce pachyderme ongulé non ruminant de la funille des suidés, comme le pécari d'Amérique ou le babiroussa de Malaisie ; ancêtre du porc domestique, elle porte de dix à quatorze marcassins qui demeurent en livrée rayée jusqu'à trois mois ; à deux ou trois ans, le marcassin quitte la compagnie - la bande, la harde -, il se nomme alors un ragot, à quatre ans un quartenier, à six ans un grand sanglier, à sept ans un grand vieux sanglier - ou un solitaire, à partir de dix ans, il est hors d'âge ; il peut vivre jusqu'à trente ans. Adulte, il mesure de un mètre à un mètre trente de longueur, de soixante à soixante-quinze centimètres de hauteur ; il peut peser jusqu'à quatre-vingts kilos.
Le singularis
ne broute pas, ne brame pas, ne mord pas : il fonce et tente de percer, armé de ses canines longues, recourbées, tranchantes, qui se développent, hors de la bouche, en défenses - ou broches, ou dagues, ou limes -, soutenues par deux grosses dents adjacentes, les grés. Il peut grièvement blesser. De songroin - le boutoir qui termine sa tête, sa hure -, il arrache, il fouge, plantes, racines et tubercules, ses nourritures de base ; à l'occasion, il dévaste les champs. À voix basse, il grommelle - ou grumelle -, il grogne, vermille, fouaille ; il enfonce ses naseaux dans la fange - il nasille - ; son travail est le lieu qu'il vient de fouiller, également nommé boutis, il le quitte comme il quitte le trou qu'il a creusé pour s'enfoncer dans sa bauge - sa souille - et se retirer dans son fort.
Le singularis
vit par couple et en groupe. Le mâle évincé lors des combats du rut - en novembre ou décembre -, reste solitaire ; il est considéré comme une bête dangereuse. La laie défend ses marcassins avec bravoure et férocité. Le sanglier se déplace la nuit. Ses yeux sont des mirettes ; sa peau, épaisse, sa crinière surtout, portent des soies raides, recherchées pour brosses et pinceaux ; massif, brutal, bas sur pattes, puissant, il se chasse à courre ou, le plus souvent, en battue et lorsqu'ils le saisissent par les oreilles ou par les couiiles, les chiens le coiffent. Il est dit défendu, allumé ou boutoi, selon que sa défense, son oeil ou l'extrémité de sa hure sont d'un émail différent.
Un poisson en trois syllabes
Emblème de la nation gauloise dès l'Antiquité, et pendant la période druidique, on trouve l'image du sanglier sui lea monnaies des Aulerques, des Éduens, et sur les enseignes. Le sanglier est aussi un poisson méditerranéen peu sympathique et le vocable, dans une prosodie aujourd'hui comptée, compterait pour trois syllabes, après avoir longtemps sonné pour deux ; le ... de la fin du mot ne se lie jamais (« un sangli-é-au feu »), le s, au pluriel, se lie toujours (« des sangli-é-z-au feu »). Notre sanglier, en espagnol, est un jabali, en portugais un javali, en allemand un Wildschwein, en italien un cinghiale, en anglais un boar, en russe transcrit un kaban, en néerlandais un wild zwijn, en tchèque un kanec, en polonais un dzik...
Une recette
personnelle, à partir des indications de Bernard Barrolani, qui chasse à Prads, dans la vallée de la Bléone (Alpes de Haute Provence) : découper un cuissot en larges morceaux, les parer (pas de marinade prélable) : faire prendre des lardons dans beurre et saindoux, pour moitié, puis les retirer et les conserver pour une omelette ; faire saisir les morceaux de la viande noire ; ajouter un solide hachis d'oignons, échalottes et ail ; laisser roussir (pas plus) ; fariner légèrement, laisser blondir ; poser un pied de veau, blanchi, coupé en deux, sur le tout ; recouvrir de bouillon (poute) et de Vaqueyras, pour moitié ; bouquet garni ; gros sel, poivre du moulin, une pincée de coriandre en grains, noix de muscade (une frottée), baies de genièvre (une bonne prise), quelques brisures râpées de gingembre frais, un petit piment, le tout broyé au pilon afin d'obtenir une saveur relevée entre le montant et le corsé. Feu au plus retenu. Trois à quatre heures de cuisson intime. Avant de servir, une flambée d'excellent cognac.
Avec des pommes à l'anglaise et le même Vaqueyras, de bonne saison, à la santé de celui qui a chanté, l'un des premiers, la chaleur du sanglier, Horace 1e divin...
Paru le : 11/01/2005
Thématique : Anthologies poésie Revues littéraires
Auteur(s) : Non précisé.
Éditeur(s) :
Action poétique
Collection(s) : Non précisé.
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782854631654
Reliure : Broché
Pages : 96
Hauteur: 22.0 cm / Largeur 15.0 cm
Épaisseur: 0.7 cm
Poids: 166 g