Le sadomasochisme est une perversion réduisant la personne humaine à un objet inerte. Tout un chacun est sujet aux perversions agressives. Dès lors, la morale consiste à lutter contre celles-ci. ©Electre 2024

Sadomasochisme, perversion et morale

Sur un ton placide, avec toutes les formes de l'objectivité et les structures de la démonstration, l'auteur, professeur de Philosophie, nous assène des idées inouïes. Voyez vous-mêmes !

Voici le squelette du raisonnement d'ensemble :

1. Le sadomasochisme, si fort à la mode, semble un comportement aberrant : souffrir pour jouir ! ? En l'examinant de près, on trouve que l'aberration n'est que le dysfonctionnement d'un processus psychique bsolument universel, qui existe chez tout le monde, et qui constitue l'un des (deux) systèmes de sécurité dont nous avons le plus besoin. Ce n'est pas tout ! Le schéma sadomasochiste est le dynamisme psychique fondamental qui rend toute attitude morale possible...

2. Pourtant le Sadomasochisme n'est-il pas une perversion ? Oui, mais la perversion se définit comme l'objectivation d'autrui, la réduction d'une personne humaine à un objet inerte. La perversion n'est pas là où l'on croit : dans le lit de certains déviants. Les pires, les perversions agressives sont chez nous tous. Elles sont responsables de l'état désastreux du monde.

3. La morale est la lutte contre les perversions agressives. Avec l'appui de Kant, on s'aperçoit que les contenus actuels de notre morale sont complètement faux, que la perversion n'a pas grand-chose à voir avec la sexualité, et que l'homme ne deviendra un être humain qu'à la condition d'une révolution morale, et que celle-ci se confondra avec une révolution sexuelle, puisque notre morale n'est plus valable...

Les deux apports que doit contenir un livre sérieux, l'information et la réflexion, sont ici offerts avec une densité maximale. Avec en prime, au passage, cent idées surprenantes, cent éclairages nouveaux, cent destructions d'illusions. À lire absolument si l'on veut être dans le XXI^° siècle...