Résumé
J. Lalouette, professeure d'histoire, conduit une étude des jours fériés, qui correspondent à des fêtes républicaines, patriotiques, contestataires, folkloriques, religieuses ou militaires, sur plus de deux siècles. Elle rappelle qu'ils répondaient d'abord à une fonction religieuse ou politique mais que ceux-ci ont désormais pris une autre signification dans une société détachée de la religion. ©Electre 2025
Lire la Quatrième de couverture
Réduire la Quatrième de couverture
Si, dans notre esprit, 14 Juillet rime avec défilé militaire et
bals des pompiers, et 1er Mai avec manifestations et brin de
muguet, que savons-nous véritablement des onze jours fériés
qui rythment l'année ? Plus précisément, dans quel but ont-ils
été institués et de quel sens sont-ils porteurs, y compris de
nos jours ?
Loin d'être anodine, la question des jours fériés a toujours
fait naître de nombreux débats, en témoigne la récente
polémique sur le lundi de Pentecôte, de même que les vives
réactions que suscite régulièrement toute remise en question
d'une de ces fêtes. Alors que certains s'interrogent sur la légitimité
de maintenir ces journées chômées en temps de crise,
d'autres sont favorables à la suppression des fêtes religieuses
dans une société largement laïcisée. Et tandis que le nombre
des anciens combattants des deux guerres mondiales ne cesse
de diminuer, nous sommes invités à repenser notre rapport à
la mémoire et à l'histoire, notamment à propos des commémorations
du 8 Mai et du 11 Novembre.
Jours fériés, mais fêtes également, ils ont été conçus pour
ménager un temps de répit dans la vie quotidienne et sont
souvent l'occasion de jeux et de divertissements. Plus
encore, c'est la notion de vivre ensemble et d'adhésion à la
République qui est chaque fois mobilisée.
De leur lente élaboration aux pratiques festives actuelles,
en passant par des fêtes aujourd'hui révolues, telle la Saint-Napoléon,
Jacqueline Lalouette relate deux siècles d'histoire
de jours de fêtes, nous donnant à voir la société française
sous un autre jour.