La masturbation au XIXe siècle est considérée comme un vice affreux qui décime la jeunesse. On lui prête des effets sur la santé à ce point néfastes qu'elle apparaît comme une forme d'auto-destruction. Cette histoire n'est pas seulement celle des illusions de la médecine, mais aussi des souffrances de la jeunesse. Ses racines remontent au XVIIIe siècle. ©Electre 2024
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Péché, vice, autodestruction. Les mots ne manquent pas pour qualifier la masturbation. Jusque dans le dernier quart du xixe siècle, l'idée de la masturbation destructrice règne sans partage sur toute l'Europe. L'élément déclencheur aura, sans conteste, été la publication, au début du XVIIIe siècle, d'un ouvrage intitulé "Onania". Une imprécation dirigée contre le vice et ses effets. La liste des maux auxquels s'expose le masturbateur est alors infinie : vertiges, mélancolie, stupidité, rachitisme, impuissance... jusqu'à la mort. Les remèdes prescrits par les médecins sont tout aussi variés, le mariage restant le plus efficace pour vaincre l'onanisme !
Il faut attendre les années 1875-1881 pour que ces croyances soient ébranlées. De nombreuses voix s'élèvent et attaquent les auteurs qui ont répandu autant d'idées fausses sur la masturbation. Autant d'erreurs transmises par la tradition, et responsables des souffrances de milliers de jeunes gens innocents.
Paru le : 04/05/2000
Thématique : Sexualité
Auteur(s) : Auteur : Jean Stengers Auteur : Anne Van Neck
Éditeur(s) :
Pocket
Collection(s) : Agora
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782266095563
Reliure : Broché
Pages : 253
Hauteur: 18.0 cm / Largeur 12.0 cm
Épaisseur: 1.1 cm
Poids: 130 g
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