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Selon l'auteur, la gestion a quitté la sphère de l'entreprise pour coloniser la vie individuelle, la société et la politique, contaminée à son tour par le réalisme gestionnaire. Il recense les méfaits d'une mutation qui a transformé une technique en idéologie de la compétition généralisée au service du pouvoir managérial et ouvre des pistes pour repenser la gestion comme simple instrument. ©Electre 2023
Sous une apparence pragmatique, la gestion constitue une idéologie qui légitime la guerre économique et l'obsession du rendement financier. Les « gestionnaires » installent en fait un nouveau pouvoir managérial. Il s'agit moins d'un pouvoir autoritaire et hiérarchique que d'une incitation à l'investissement illimité de soi dans le travail pour tenter de satisfaire ses penchants narcissiques et ses besoins de reconnaissance. Il s'agit d'instiller dans les esprits une représentation du monde et de la personne humaine, en sorte que la seule voie de réalisation de soi consiste à se jeter à corps perdu dans la « lutte des places » et la course à la productivité.
Or, pour comme pour mieux assurer son emprise, cette logique déborde hors du champ de l'entreprise et colonise toute la société. Aujourd'hui, tout se gère, les villes, les administrations, les institutions, mais également la famille, les relations amoureuses, la sexualité... Le Moi de chaque individu est devenu un capital qu'il doit faire fructifier.
Mais cette culture de la haute performance et le climat de compétition généralisée mettent le monde sous pression. Le harcèlement se banalise, entraînant l'épuisement professionnel, le stress et la souffrance au travail. La société n'est plus qu'un marché, un champ de bataille insensé où le remède proposé aux méfaits de la guerre économique consiste toujours à durcir la lutte. Face à ces transformations, la politique, à son tour contaminée par le « réalisme gestionnaire», semble impuissante à dessiner les contours d'une société harmonieuse, soucieuse du bien commun.
Peut-on néanmoins échapper à l'épidémie ? Peut-on repenser la gestion comme l'instrument d'organisation et de construction d'un monde commun où le lien importe plus que le bien ? C'est en tout cas la piste qu'ouvre ici le diagnostic du sociologue clinicien.
Paru le : 08/01/2005
Thématique : Méthodologie sociologique
Auteur(s) : Auteur : Vincent de Gauléjac
Éditeur(s) :
Seuil
Collection(s) : Economie humaine
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782020689120
Reliure : Broché
Pages : 275
Hauteur: 21.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 1.7 cm
Poids: 269 g