L'alimentation occupe une place primordiale, aussi bien dans les pratiques quotidiennes que dans l'imaginaire. Le colloque a permis de réunir chefs de cuisine, chercheurs en science de l'alimentation, sociologues, économistes, historiens, artistes, viticulteurs... Réflexions sur la production des aliments, les modes de préparation des mets, les rites et manières de table, les évolutions du goût... ©Electre 2024

Les récentes alertes concernant la nourriture - listériose, maladie de la vache folle, OGM - et les peurs parfois fantasmées qu'elles ont fait naître viennent de nous rappeler ce qu'on oublie trop souvent dans les sociétés qui ne sont plus menacées par les disettes et les famines: la place primordiale de l'alimentation, aussi bien dans les pratiques quotidiennes que dans l'imaginaire.

Et, partant, de tout ce qui est lié à l'acte de se nourrir: la production des aliments, le goût et son évolution, les modes de préparation des mets, les rites et les manières de table...

Ce colloque international qui s'est tenu à Dijon en novembre 2002, a réuni des chefs de cuisine, des chercheurs en sciences de l'alimentation et du goût, mais aussi des sociologues, des économistes, des ethnologues, des historiens, des artistes, des viticulteurs, des responsables de l'agroalimentaire, invités à se pencher sur nos assiettes pour tenter de brosser le portrait du «mangeur du XXI^e siècle».

A travers les différents thèmes abordés et débattus au cours de ce colloque, c'est une large diversité de points de vue et d'approches qui est proposée sur cet acte simple et mystérieux auquel se livre, depuis la nuit des temps, par nécessité et par plaisir, l'homme, le seul animal qui cuisine.

Daniel Meiller

Le mangeur du 21^e siecle

Premier d'une collection qui comportera de nombreuses publications, ce livre inaugure aussi la «Biennale internationale des arts culinaires de Dijon» qui, à l'instigation de la Ville de Dijon, sur le même thème et sous le même titre: «Le mangeur du XXI^e siècle», va regrouper, à partir de novembre 2004, toute une série de manifestations variées: confrontations et «travaux pratiques» de grands chefs de cuisine français et étrangers; forum, rencontres et débats sur les enjeux alimentaires, la santé, le goût, en partenariat avec l'Université et les centres de recherche régionaux et européens; colloques internationaux sur des grands thèmes génériques tels que le pain, le vin, les fruits, les légumes, la viande; expositions sur la gastronomie, les arts de la table, les arts ménagers; mais aussi des spectacles, théâtre, cinéma, animations, rencontres autour de l'alimentation et des pratiques culinaires, auxquels seront associés les professionnels de l'alimentation et de la restauration et auxquels seront plus spécialement conviés les collégiens, les lycéens et les étudiants des différents centres de formation aux métiers de bouche et de l'alimentation.

Lorsque Red Grooms fut invité à investir la Gare centrale de New York en 1993, plus de 100 000 visiteurs vinrent saluer l'événement.

Lorsque le Whitney Museum accueillit son exposition personnelle, les amateurs faisaient la queue sur quatre files pour voir cette exposition-événement.

En 1999, sur les Champs-Elysées à Paris, son grand «vendeur de hot dog» fut une des oeuvres les plus remarquées des Champs de la Sculpture.

Peintre témoin d'un monde agressif ou chantre inconditionnel des bonheurs quotidiens new-yorkais?

L'ambiguité qui habite son oeuvre n'est pas sans rappeler l'oeuvre des grands maîtres de la critique sociale que furent en d'autres temps et d'autres lieux Daumier, Georges Grosz ou Otto Dix.

Patrice Trigano