A travers une présentation historique des établissements d'enseignement français à l'étranger, A. Bry montre la richesse de ce réseau scolaire, qui, en 2013, a accueilli 300.000 enfants et adolescents français et étrangers dans plus de 130 pays. Il rend hommage à un système structuré et innovant en dépit de certaines faiblesses. ©Electre 2025

Notre pays, la France, cultive plus volontiers ses échecs que ses succès. Nos médias y concourent : «Pauvre Éducation Nationale ! Pauvres enseignants !»

Pourtant, pourtant... sur notre planète, dans 130 pays, depuis le Chili jusqu'en Chine, comme dans la chanson de marins, fleurit un réseau scolaire remontant à 1685 et qui, en 2013, scolarise en bon français 300 000 enfants et adolescents dont un tiers sont nos jeunes compatriotes et deux tiers de jeunes étrangers. L'encadrement est assuré à 50 % par des enseignants titulaires de notre Éducation Nationale, au nombre de 6 500. Les parents sont des Français expatriés et des étrangers qui font confiance à note pédagogie.

Octobre 2013 : l'expulsion brutale de Leonarda, une jeune Kosovar scolarisée en France, ameute des jours durant nos vaillants médias et provoque une mini-bourrasque politique. Aux armes, lycéens de France !

2012-2013 : un papa français, travaillant à Munich ; se voit refuser l'inscription de ses deux jeunes enfants au lycée françaisJean Renoir de cette ville. Il proteste vainement puis introduit un recours en justice ; les deux premiers échelons de nos tribunaux administratifs lui ont donné raison. Nos médias n'en soufflent mot : un lycée français à Munich ? Un machin administratif à Paris, une Agence pour l'Enseignement Français à l'Étranger, qui prétend coordonner une sorte de réseau mondial avec 300 000 élèves ? Bof... Tout cela ne mérite ni une ligne sur papier ni un petit bandeau sous un écran de télévision...

Sans attendre qu'un universitaire du Middle West déterre un jour le sujet, un ambassadeur français à la retraite, ancien directeur de l'A.E.F.E, a «commis» le présent ouvrage, d'une plume libre donc véridique, pour rendre un hommage mérité à notre pédagogie «hors frontières» et à ses acteurs. Hommage qui retrace toute une histoire mais ne dissimule ni les problèmes actuels du réseau, ni leurs causes anciennes ou plus récentes.