Réflexions concernant les effets du sentiment d'insécurité sur la cohésion sociale. Pourquoi la société européenne d'aujourd'hui est-elle créatrice d'une demande sécuritaire pouvant parfois paraître irrationnelle ? Y a-t-il des moyens institutionnels et politiques pour déconstruire ces sentiments d'insécurité et les peurs qui en découlent ? ©Electre 2025

This volume of Trends in Social Cohesion is the outcome of the 2003 Forum organised by the Council of Europe's Directorate General of Social Cohesion and is intended to supplement the analyses provided in Volume No 10.

It contains ideas concerning two questions relating to the effects of the feeling of insecurity on social cohesion : Why does modern European society - where solidarity and collective identity are an integral part of the heritage - create a sometimes seemingly irrational demand for security ? Do we have the institutional and political means to dispel the feelings of insecurity and fear that are taking hold in our societies as globalisation progresses ?

The texts presented draw a distinction between objective insecurity (resulting from current changes, which cannot be tackled with the tools of the past) and subjective insecurity (the feelings of insecurity and fear that are generated). They suggest that we should refrain from stigmatising, criminalising, "ghetto-ising" and finding scapegoats, and call on us to find ways to dispel the fear (of others) which divides us and to open up our societies to initiatives leading to the globalisation of solidarity, while recognising everyone's rights and leaving all stereotypes behind.

Ce volume de Tendances de la cohésion sociale - produit des débats du Forum 2003 organisé par la Direction générale de la cohésion sociale du Conseil de l'Europe - complète les analyses présentées dans le n° 10 de cette même série.

Il contient des pistes de réflexion concernant deux questions relatives aux effets du sentiment d'insécurité sur la cohésion sociale : pourquoi la société européenne d'aujourd'hui - porteuse dans son patrimoine des gènes de solidarité et d'identité collective - est-elle créatrice d'un demande sécuritaire pouvant parfois paraître irrationnelle ? Y a-t-il des moyens institutionnels et politiques pour déconstruire ces sentiments d'insécurité et la peur qui s'installent dans nos sociétés, parallèlement à la mondialisation ?

Les textes présentés font la distinction entre l'insécurité objective (résultant des changements en cours, non maîtrisables avec les instruments du passé) et l'insécurité subjective (sentiments d'insécurité et de peur créés). Ils invitent à éviter de stigmatiser de criminaliser, de » ghettoïser », de désigner des boucs emissairesm, et lancent un appel à rechercher les voies qui permettront de déconstruire la peur (d'autrui) qui cloisonne et d'ouvrir nos sociétés à des initiatives menant à la mondialisation de la solidarité, dans la reconnaissance des droits de tous, au-delà de tout stéréotype.