Retrace la vie d'Aimery-Louis-Roger de Rochechouart et l'histoire de ses proches. Evoque son mariage, exemple d'alliance de la noblesse de robe et de la noblesse d'épée, son beau-père fortuné, le marquis de Courteilles et la demeure familliale. Raconte les riches mariages et le destin de ses filles, son élection aux Etats généraux et sa mort prématurée en 1791. ©Electre 2025

Aimery de Rochechouart (1744-1791)

Né en 1744, Aimery-Louis-Roger de Rochechouart épouse en 1764 Madeleine Mélanie Henriette de Barberie de Courteilles, fille de Jacques de Barberie de Courteilles, conseiller d'État, intendant des Finances et de Madeleine Mélanie Fyot de La Marche.

Ainsi se réalise une des alliances type de l'époque entre la noblesse de robe et la noblesse d'épée. Une famille de haute finance - le marquis de Courteilles était très proche de Machault d'Arnouville, le contrôleur des Finances préféré de Louis XV - s'unit avec une des maisons les plus anciennes du royaume.

Ils ont trois filles : l'aînée épouse le duc d'Aumont, la seconde le futur duc de Richelieu, fondateur d'Odessa et Premier ministre sous la Restauration ; la troisième le prince de Carency, fils du duc de La Vauguyon. Trois duchés-pairies, très proches de la famille royale, les deux premiers pourvus de la charge de premier gentilhomme de la Chambre du Roi, le troisième accordé en récompense de la charge de précepteur des enfants de France.

Membre de l'Assemblée des Notables, le comte de Rochechouart est élu député de la noblesse de Paris aux États généraux. Il fait partie du groupe des 47 qui se rallie dès le 25 juin 1789 au Tiers, permettant la transformation des États généraux en Assemblée Constituante.

Profondément perturbé par la mort de sa fille aînée en 1790 et par l'évolution des événements, qu'il avait pourtant appelés de ses voeux, au moins à leur début, il se retire à Courteilles et y meurt prématurément le 6 juillet 1791, quelques jours après l'arrestation du roi à Varennes.