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Un instituteur provençal dans la Grande Guerre, Marie-Auguste Collomp : lettres à Léontine, 1914-1915

Auteur : Marie-Auguste Collomp


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Résumé

En 1914, M.-A. Collomp, 43 ans, instituteur à Montagnac, fut incorporé au 145e régiment territorial d'infanterie. Entre septembre 1914 et fin 1915, il rédigea environ 120 lettres à sa femme Léontine dans lesquelles il évoque la Grande offensive de Champagne, les morts et les blessés, les suicidés, les fous et pose un regard d'ethnologue, de géographe et de sociologue sur la vie des soldats. ©Electre 2025

Lorsqu'il fut incorporé en août 1914 au 145e régiment territorial d'infanterie, Marie-Auguste Collomp avait 43 ans. Issu, comme sa femme Léontine, d'une famille de la haute vallée du Verdon, le ménage occupait un double poste d'instituteurs à Montagnac, près de Riez (Alpes de Haute-Provence).

Il fut d'abord affecté dans une caserne d'Aix-en-Provence. Ni lui ni sa famille n'avaient jamais pensé qu'un vieux territorial serait envoyé, en avril 1915, en première ligne dans les tranchées du front de l'Argonne. Il resta près de quatre mois dans ce secteur très dangereux. Marie Collomp participa encore à la grande offensive de Champagne de septembre 1915. Enfin, en novembre 1915, il fut envoyé à l'arrière, à Troyes.

Environ 120 lettres écrites entre septembre 1914 et la fin de 1915 sont publiées ici intégralement. Celles de Provence sont déjà des lettres de guerre: la mention obsédante des morts et des blessés, des suicidés, des fous, en témoigne. Dans ses lettres du front, Marie Collomp s'efforce de cacher à sa jeune femme les dangers qu'il court. Les carnets de son journal quotidien donnent un éclairage différent à cette correspondance.

Marie Collomp était un homme discret et résigné. Il n'exprime jamais aucune plainte. Il préfère faire part de ses observations sur les hommes et les choses qui l'entourent. En bon instituteur qui s'adresse à une institutrice, ses lettres révèlent une grande acuité du regard, à la fois de géographe, d'ethnologue, de sociologue. Ces qualités donne beaucoup de charme à cette correspondance.

Le 2 juillet 1915

Ma chère Léontine,

Nous sommes toujours en pleine lutte. La bataille se déroule devant nous (assez loin il est vrai), avec une âpreté persistante. Nous avons quitté nos gourbis et nous sommes dispersés par groupes dans les environs. Nous sommes ainsi depuis le matin du 30. Cette vie n'est pas fatigante, mais elle est ennuyeuse. Nous ne voyons rien, nous ne connaissons les faits que par les intermédiaires. Les cuistots ou quelque soldat qui passe nous renseignent plus ou moins bien.

12 novembre 1915

Ma chère Léontine,

Excuse-moi de te raconter des choses macabres, mais que veux-tu, ici on acquiert une mentalité spéciale et plus tard, quand je te ferai part de mes souvenirs de guerre, j'aurai souvent à t'entretenir de faits horribles, à faire dresser les cheveux sur la tête. On assiste pendant cette guerre à des réalités qui paraissent incroyables à qui ne les a pas vues de ses propres yeux. Mais je m'arrête, car bien sûr que si je continuais sur ce ton, tu ne souhaiterais plus que je demande une permission.

Fiche Technique

Paru le : 10/01/2005

Thématique : Récits de vie

Auteur(s) : Auteur : Marie-Auguste Collomp

Éditeur(s) : les Alpes de lumière

Collection(s) : Les cahiers de Haute-Provence

Contributeur(s) : Editeur scientifique (ou intellectuel) : Alain Collomp

Série(s) : Non précisé.

ISBN : Non précisé.

EAN13 : 9782906162754

Reliure : Broché

Pages : 256

Hauteur: 23.0 cm / Largeur 17.0 cm


Épaisseur: 3.1 cm

Poids: 501 g