Quels regards les érudits et artistes des temps modernes portaient-ils sur l'Antiquité ? Au travers d'une cinquantaine d'ouvrages rares et prestigieux de la BUMP, d'Hubert Goltzius à Frédéric de Clarac, en passant par Athanase Kircher, sont mises en lumière les diverses voies par lesquelles l'Antiquité a été revisitée, interprétée et transmise. ©Electre 2024

L'Antiquité de papier

Le livre d'art, témoin exceptionnel de la frénésie de savoir (XVI^e - XIX^e siècles)

Quel regard les érudits et les artistes des Temps Modernes ont-ils porté sur l'Antiquité ? Quelles furent leur vision, leur interprétation et leur (ré)-écriture des modèles et sources d'inspiration hérités du monde gréco-romain ?

C'est en analysant les textes et les images diffusés par le livre, vecteur de communication par excellence du XVI^e siècle au début du XIX^e siècle, qu'une quinzaine de spécialistes a tenté d'apporter des réponses à cette riche problématique. Au travers d'une cinquantaine d'ouvrages prestigieux, il s'agit ainsi de mettre en lumière les diverses voies par lesquelles l'Antiquité a été revisitée, interprétée et transmise.

Dès le XV^e siècle, les amateurs d'antiquités entreprennent de s'approprier ce passé mythique par la collecte de vestiges matériels. La constitution de collections devait assurer prestige et notoriété à leurs propriétaires : le livre illustré en assura la pérennité. Avec l'amplification du phénomène aux XVI^e et XVIII^e siècles, les érudits y ont fréquemment recours pour assouvir leur frénésie de savoir. Le Siècle des Lumières verra les connaissances s'organiser en de vastes encyclopédies abondamment illustrées et ce n'est pas un hasard si ce siècle vit aussi la gestation d'une science nouvelle : l'archéologie.

Les ouvrages présentés proviennent tous des collections patrimoniales de la Bibliothèque universitaire Moretus Plantin des Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix (Namur) et du Centre de Documentation et de Recherche religieuses (Namur).