Contributions analysant les expériences du Royaume-Uni et de la France dans la mise en cohérence des comptes nationaux conduisant à la mesure du produit intérieur brut. Traite du problème de la mesure des performances sociales. Procède à une analyse critique des indicateurs économiques des politiques sociales européennes, notamment à travers le concept de capital social. ©Electre 2024

Cet ouvrage présente les travaux du dixième colloque de l'Association de Comptabilité Nationale, tous axés sur des problèmes essentiels de mesure.

Celui de la valeur de l'entreprise était abordé pour la première fois par l'ACN. La vie des affaires, en particulier celle des marchés financiers, est largement centrée sur la valeur de l'entreprise société ou du groupe de sociétés. Mieux mesurer celle-ci est l'objectif majeur des nouvelles normes comptables internationales. À partir de l'expérience d'économistes, d'analystes financiers, de statisticiens et de comptables nationaux, le colloque a cherché à montrer la complexité et les difficultés, souvent mal appréciées, de cette mesure.

Sur le plan macroéconomique, les comptables nationaux ont éclairé les pratiques de synthèses et arbitrages, processus mystérieux aux yeux des profanes, qui conduisent à la mesure du produit intérieur brut. Cet énorme travail d'élaboration statistique porte en réalité sur trois agrégats, le PIB, la dépense nationale brute et le revenu national brut. En Europe, ces synthèses s'appuient de manière prépondérante sur les informations relatives à la production et à la dépense. L'ouvrage présente cependant des expériences sur le rôle des mesures du revenu (Royaume-Uni) et sur l'intégration en France des statistiques d'entreprise dans la mise en cohérence des comptes.

Enfin, pour bien relativiser le rôle du PIB, l'ouvrage aborde le problème fondamental et difficile de la mesure des performances sociales. Il présente une très intéressante réalisation canadienne de calcul pour neuf pays d'un indicateur global combinant des dimensions économiques et sociales, avec des composantes monétaires et des non monétaires. Il procède ensuite à une analyse critique de la démarche des indicateurs dans les politiques sociales européennes et du concept de capital social. Enfin, il présente des travaux visant à la mesure des performances dans les domaines de l'éducation et de la santé, avant d'éclairer la piste prometteuse, mais encore très sous-estimée, du développement de la méthode des espérances de vie comme mode de création d'indicateurs synthétiques.

Un ouvrage de référence très riche qui montre l'élargissement des préoccupations de l'ACN.