Retrace l'histoire des différentes techniques qui, de l'âge de bronze à nos jours, de la civilisation de l'Indus à la Grèce, en passant par l'Egypte et par Rome, nous ont amenés à une hygiène publique acceptable : traitement des ordures ménagères ou des matières fécales, mise en place des égoûts... ©Electre 2025

Ce livre a pour but de rassembler les différentes techniques exploitées qui, à travers les âges, nous ont amenés aujourd'hui à une hygiène publique acceptable.

Les secrets de construction sur les canalisations voûtées étaient connus des habitants de la vallée de l'Indus, il y a plus de 25 siècles. Ils savaient, par ailleurs, donner une pente pour le bon écoulement de l'eau. Les tuyaux en terre cuite leur servaient à canaliser l'eau ; ils réalisaient des sortes de vide-ordures, dans leurs habitations, et disposaient de vases aux endroits de passage afin de recueillir les détritus. Ils créent des bassins de décantation pour leurs eaux usées, réalisent des piscines étanches grâce à un assemblage de briques.

Plus tard, les Assyriens deviennent maîtres dans la gestion de l'eau. Le prince-prêtre était chargé du nettoyage des cités. Les marchands caravaniers vont alors véhiculer à travers le bassin méditerranéen toutes ces techniques.

Puis, les Barbares envahirent nos sols, détruisirent les installations existantes dans la seule préoccupation de conquérir de nouveaux territoires. Il faudra alors attendre dix siècles pour voir une évolution apparaître. Mais l'inconscience des populations, leur manque de respect vis-à-vis des autorités, le contournement des règles établies, et également l'absence de connaissance sur les dangers et risques encourus, ont été autant de freins au développement de l'hygiène, et cela, durant des siècles.

Au XIXème siècle débute l'Industrialisation, la nouvelle énergie vapeur se développe, les ouvriers de la campagne convergent vers les chantiers ouverts et créés par le chemin de fer, les canaux, les routes, les manufactures. Les travailleurs viennent trouver en ces lieux leur gagne pain, en espérant une vie moins rude qu'à la campagne. Hélas pour eux, aucune structure d'accueil n'est prévue pour les recevoir ; ils logent partout, n'importe où, avec leur famille, mais toujours dans des conditions d'hygiène défavorables ; la mort emporte les plus fragiles. Les politiques n'ont pas de solution à proposer à cette société naissante. Les utopistes s'en emparent et proposent leurs remèdes ; les hygiénistes dénoncent les conditions d'existence. Des savants découvrent l'origine des microbes, d'autres les moyens de les combattre ou de s'en préserver.

Godin réalise son familistère. Les consciences se réveillent, l'urbanisation va se développer. Des matériels vont voir le jour et croître grâce à de nouvelles énergies pour venir en aide à une hygiène publique qui, elle aussi est en mouvement.