Dans une société du repli sur soi, est-il possible de bâtir une civilisation du coeur ? Ce colloque s'est attaché à répondre à cette question sous des angles variés et généralement convergents. Travaux universitaires et témoignages se succèdent. ©Electre 2024

En ce début d'un nouveau millénaire de l'histoire de l'humanité et de l'Eglise, il est d'importance vitale d'arriver à bien discerner le monde qui va être le nôtre. La civilisation qui se prépare aura-t-elle encore un cœur ? les hommes auront-ils encore une sensibilité capable de les relier les uns aux autres et leur permettant de communiquer en profondeur ?

Un certain nombre d'universitaires et de théologiens de renom ont accepté de répondre, selon diverses approches, à cette question fondamentale pour notre avenir, dans le cadre d'un colloque qui s'est tenu à Paray-le-Monial du 13 au 15 octobre 1999.

Depuis une vingtaine d'années, cette cité bourguignonne est devenue un haut lieu de la pensée et de la prière pour un grand nombre d'intellectuels chrétiens, qui s'efforcent d'y réfléchir à partir du thème du Cœur du Christ.

On est en droit de s'interroger : est-il encore possible de bâtir aujourd'hui une civilisation du cœur ? Les intervenants du colloque ont abordé cette question avec une rare profondeur sous l'angle anthropologique, historique, théologique et spirituel.

Certaines contributions sont allées voir «au loin». La table ronde finale a réuni des intervenants aussi variés qu'originaux. Elle a permis d'entendre des témoignages très émouvants sur le Cœur du Christ et le cœur de l'homme, montrant ainsi la réalisation déjà tangible chez certains d'une vie intelligente animée par le cœur.

Toutes ces interventions contribueront à nourrir l'espérance d'un monde en recherche. Les chrétiens savent déjà qu'il est appelé à passer progressivement des ténèbres à «l'amour de Dieu qui enveloppera le nouveau siècle» (le Pape Jean-Paul II, en 1997).