La tragédie vécue par les Cathares est une des pages noires de l'histoire de France, marquée par l'intolérance et les massacres. Les malheureux hérétiques, désignés par le doigt de saint Dominique, périssent en grand nombre. Si les dominicains agissent avec virulence, le monde chrétien n'est pas complice dans sa globalité, en particulier les franciscains qui s'opposent à ces violences. ©Electre 2025

La tragédie vécue par les Cathares constitue une page noire de l'histoire de France, marquée par l'intolérance et les massacres. Les malheureux hérétiques, désignés par le doigt vengeur des Cisterciens, vont périr en grand nombre.

Proche des Bogomils bulgares et sans doute des Manichéens, les Cathares sont des non-violents prêchant une religion purifiée des sacrements, des édifices, des images idolâtres ; une sorte de retour aux sources, exigeante et sévère, flétrissant la richesse et la sexualité.

L'assassinat à Saint Gilles, en 1208, du légat du pape Innocent III déclenche la croisade contre les Albigeois, non exempte de visées politiques, malgré les réticences du roi Philippe Auguste qui détestait Rome.

Raymond VI, le comte de Toulouse, plie aussitôt. Trencavel, vicomte de Béziers et de Carcassonne paiera pour son oncle. Le 22 Juillet 1209 la population de Béziers est massacrée, celle de Carcassonne sera déportée.

Simon de Montfort, chargé de soumettre la terre cathare, multiplie les atrocités comme à Bram, puis à Minerve, ou encore à Lavaur... Parfaits et Parfaites grillent sur les bûchers vers lesquels ils s'élancent volontairement plutôt que de renier.

En 1215, le concile de Latran exile Raymond VI. Le nouveau roi, Louis VIII, conduit une dernière croisade en 1226. Il en meurt, mais l'épilogue est proche. Largement dépossédé, Raymond VII, le dernier des comtes de Toulouse, va assister au développement de l'Inquisition sur ses anciennes possessions jusqu'à l'holocauste final de Montségur en 1243.

L'Occitanie a cessé de vivre et le Midi sera rattaché à la couronne de Louis IX, c'est-à-dire de Saint Louis.