Ce "journal" et "rapports d'activités" de T. Henrici permettent de saisir dans un premier temps la manière dont un vicaire général, devenu évêque suffragant, puis missionnaire apostolique, veille à l'accomplissement des "humbles besognes pastorales". Puis de voir comment il poursuit l'oeuvre de la Réforme catholique dans un environnement marqué par la guerre et la famine. ©Electre 2024

Dans la première partie de son « Journal » (Directorium), le vicaire général Thomas Henrici a d'abord transcrit des informations indispensables à l'exercice de ses nouvelles fonctions : le texte des « concordats » avec la Maison d'Autriche (1620) et le canton de Soleure (1621, 1633), les rapports de visites ad limina apostolorum (1633, 1639), la liste des paroisses et des curés du diocèse (1634/35). Il y a ensuite ajouté les comptes rendus des visites faites dans les paroisses entre 1634 et 1642 (dans les actuels cantons d'Argovie, Bâle-Campagne, Jura, Soleure et dans une partie de l'Alsace) et aux clercs des chapitres ruraux réunis pour leurs assemblées capitulaires annuelles.

Une seconde partie, intitulée de manière plus concrète : « Rapport résumé de mes activités au sein du vicariat général », couvre les domaines les plus variés : les examens et admissions de clercs au ministère pastoral ou leur destitution ; la correspondance avec la nonciature (notamment au sujet des dispenses de mariage) ; les relations avec les monastères (Beinwil, Bellelay, Lucelle, Säckingen) et les chapitres collégiaux (Colmar, Rheinfelden, Schönenwerd, Thann), ainsi qu'avec les ordres militaires et hospitaliers (Beuggen, Leuggern) ou les magistrats séculiers (Soleure, Autriche antérieure), etc.

Le présent volume comporte également une série d'annexes : non seulement le texte des statuts du chapitre rural du Buchsgau de 1641, oeuvre de Thomas Henrici, et des documents de caractère biographique le concernant, mais aussi divers rapports sur ses activités comme missionnaire apostolique de la Congrégation de propaganda fide (dès 1643) ou comme évêque suffragant du diocèse de Bâle (dès 1648) ; ceux-ci sont en quelque sorte la continuation de son « Journal », qui s'arrête (malheureusement) au 3 septembre 1642.