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Se fondant sur des entretiens, la sociologue analyse l'attitude fondamentale de bien des gens sous l'Occupation, celle du non consentement, passif ou actif. Elle a choisi l'exemple du Lot, département rural replié sur lui-même, d’une pauvreté endémique, au dépeuplement ancien aggravé par la Première Guerre mondiale. La réaction forte qui s’y imposa permit à la Résistance de se développer. ©Electre 2024
La logique du non-consentement
Parmi les attitudes sous l'Occupation, diverses, changeantes, une logique s'est dessinée dès le début : celle du non-consentement. La formule est de Pierre Laborie. Formule éloquente, disant ce qui ne savait pas forcément se dire. Magique, elle révèle toute l'étendue d'un implicite, et elle dit non, de toutes façons.
Le non-consentement évolua, sans linéarité obligée, mais dans le sens général d'un renforcement, d'une concrétisation. De la bravade des bals clandestins à l'hébergement des maquisards. Le non-consentement exista partout sous l'Occupation, mais il eut des affinités particulières avec certains territoires. Le Lot fut de ceux-là. Département rural profond, replié sur ses traditions, mais qui n'en pouvait plus de subir : la ruine économique due au phylloxéra, l'effondrement démographique et la guerre de 14 parachevant le tableau.
Symboliques ou matériels, les gestes du non-consentement y étaient pour beaucoup une évidence. Le but de ce livre était d'en retrouver la trace, d'écouter leurs auteurs encore présents parmi nous.
Forte de cette perspective, Anne Verdet, lotoise, a relu des paysages familiers, y découvrant, de fermes en bergeries, d'écoles en moulins, la trame du refus. Sociologue, elle a repéré, au fil des témoignages, les liens, les noeuds, de ce tissu conjonctif qui porta la Résistance, au mépris du risque :
« Ils nous défendaient, il fallait bien les aider un peu ! » « J'étais fier d'aider ces types qui avaient des mitraillettes pour nous défendre. » « Quand ceux du maquis venaient s'approvisionner je leur payais toujours le café : ils se faisaient tuer pour nous, alors ? Il fallait être logique. »
La logique du non-consentement, la logique d'une double vie :
« On avait deux vies, une qui avait l'air normale... mais la réelle, c'était l'autre. »
Paru le : 30/10/2014
Thématique : Textes des Philosophes
Auteur(s) : Auteur : Anne Verdet
Éditeur(s) :
Presses universitaires de Rennes
Collection(s) : Essais
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-7535-3435-3
EAN13 : 9782753534353
Reliure : Broché
Pages : 237
Hauteur: 23.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 1.6 cm
Poids: 326 g