Mois par mois, les événements de 1787 à 1815 sont exposés dans cette frise chronologique, ainsi que l'évolution des institutions parlementaires. ©Electre 2024

La Révolution française avec son emblématique prise de la Bastille le 14 juillet 1789 a bouleversé le monde entier par la diffusion de ses idées, la définition des droits de l'homme, le code civile... Cette révolution plus politique que sociale paraissait inconcevable quinze ans plus tôt. Le « grand siècle » se terminait, les philosophes de ce XVIII^e s., Montesquieu, Voltaire, Diderot, Rousseau... rayonnaient en Europe et énonçaient des idées nouvelles. La France était riche, mais les caisses de l'État étaient vides. C'est ce problème de Louis XVI qui déclencha la Révolution.

Commencée le 5 mai 1789 dans des palabres dilatoires, les États généraux franchissent le pas le 20 juin quand ils décident d'établir une constitution écrite : la Révolution est en marche... d'abord juridique, puis violente, guerrière, ensanglantée, condamnée à s'épurer en permanence, quelquefois maladroite. Les circonstances l'entraînent dans une politique de conquête, ses armées confondant parfois libération des peuples, idées à transmettre et pillage organisé. Le Directoire qui a mis fin à la Terreur, sombre dans la corruption, il faudra un Bonaparte et son Consulat pour remettre de l'ordre et arriver à une paix tant attendue en 1802. On peut dire qu'il est le continuateur des idées de la Révolution, il en est imprégné. Mais l'Angleterre ne pourra jamais admettre ce redressement français (le Consulat étant sans doute la plus belle période politique française de son histoire). Et en 1803 la guerre reprend pour une douzaine d'années, jusqu'à ce que la France soit obligée de reprendre l'Ancien Régime de 1789. Bonaparte devenu Napoléon aura tout essayé pour faire face à cette volonté anglaise, commettant des erreurs et des maladresses devant les tentatives d'assassinat de sa personne. De toute évidence la Révolution et l'Empire sont indissociables.