en savoir plus
Permet à tous ses détenteurs d'obtenir 5% de réduction sur tous les livres lors du retrait en magasin (réduction non cumulable avec les réductions de type étudiant).
Offre également un certain nombre d'avantages auprès de nos partenaires.
Avec les favoris, retrouvez dans un espace les sélections effectuées au fur et à mesure de vos navigations dans le site.
Constituez pour votre usage personnel vos listes de livres en prévisions d'achats futurs et votre sélection d'articles, dossiers, événements, vidéos ou podcasts préférés ou à découvrir plus tard...
Il suffit simplement de cliquer sur "Ajout Favori" sur chaque page qui vous intéresse pour les retrouver ensuite dans votre espace personnel.
Requiert un compte Mollat
Requiert un compte Mollat
Deux apologues extraits de Inès de Cordoue, nouvelle publiée en 1696 par Catherine Bernard (1662-1712), nièce de Pierre Corneille et cousine de Fontenelle qui l'introduisit dans la société parisienne la plus illustre. Perrault fera paraître sa propre version de Riquet à la houppe un an plus tard. ©Electre 2025
Une fée assise dans «un petit char d'ivoire traîné par six papillons», un rosier métamorphosé par les larmes d'une jeune fille en prince charmant, un gnome dotant d'esprit une belle mortelle en échange d'un mariage, un séjour délicieux sur l'île de la Jeunesse ou bien terrifiant dans les souterrains... Avec «Le Prince rosier» et «Riquet à la houppe», Catherine Bernard plonge le lecteur dans l'irréalisme du conte tout récemment élevé à la dignité de genre littéraire.
Mais l'agréable mensonge dit paradoxalement la vérité : les deux apologues confirment, sur le mode de la satire, la leçon générale de la nouvelle Inès de Cordoue (1696) dont ils sont extraits en même temps qu'ils retournent le canonique happy end du conte de fées. D'un coup de baguette, le mythe de l'amour héroïque et généreux devient une puissance funeste et dévastatrice, sous l'effet de la jalousie ; ou bien une vanité puisant ses réserves dans le terreau de la galanterie ; ou encore une construction imaginaire dont les disputes conjugales sont l'affligeante caricature ; enfin une valeur marchande troquée contre la spiritualité. Malgré ses pouvoirs, Riquet fait une mauvaise affaire avec une épouse dès lors rusée et infidèle.
Non, l'esprit n'est pas le siège de la réflexion lucide ni de la conscience morale, mais celui de l'erreur, de la mauvaise foi, de la démesure. Faut-il y voir un indice de l'influence de Fontenelle engagé, comme on sait, contre les impostures de l'imagination ? Peut-être bien. On croit d'ailleurs reconnaître son art d'amortir la dureté du message par les chutes comiques, piquantes et légères.
Dans sa version de «Riquet à la houppe», publiée un an plus tard, Charles Perrault démontre au contraire la qualité suprême de l'esprit qui non seulement achève le portrait de la belle et vertueuse princesse mais prête de nouveaux charmes à son disgracieux donateur. Rassurant conformisme de l'un, scepticisme aigre-doux de l'autre, ces «doublets» soumis à l'arbitrage d'un public mondain sont les prémices de l'incroyable flambée d'un genre entré dans un «âge d'or», à la fin du XVIIe siècle.
Paru le : 11/06/2012
Thématique : Littérature Française
Auteur(s) : Auteur : Catherine Bernard Auteur : Charles Perrault
Éditeur(s) :
Eurédit
Collection(s) : Non précisé.
Contributeur(s) : Editeur scientifique (ou intellectuel) : Catherine Plusquellec
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-84830-161-7
EAN13 : 9782848301617
Reliure : Broché
Pages : 111
Hauteur: 21.0 cm / Largeur 14.0 cm
Poids: 0 g