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Ces articles permettent de décrire le paysage ludique médiéval. La perception des jeux, sports et divertissements y est mises en évidence, ainsi que l'univers des échecs ou celui des jeux de hasard et des jeux sportifs. Mais si les jeux correspondent à des règles et des instruments, ils mettent surtout en scène des hommes qui jouent. ©Electre 2024
Pour La Bruyère, le jeu trouverait son origine dans l'incapacité de l'homme à rester seul. De fait le statut du jeu est paradoxal. D'une part, jouer c'est se situer en dehors des règles et contraintes qui encadrent la vie quotidienne. Mais, d'autre part, tous les jeux se conjuguent avec le «Vivre ensemble». Les jeux disent la société en même temps que la société dit les hommes. C'est dire que tout jeu fait partie d'un complexe plus étendu et n'existe jamais comme fait isolé.
Le Moyen Âge a beaucoup joué, même si les témoignages restent souvent discrets et peu abondants. De fait, c'est une véritable invasion ludique qui semble caractériser cette période. À travers cet ensemble de vingt-six articles ce sont toutes les grandes catégories de jeux médiévaux qui sont successivement parcourus. Ce sont les échecs, le «roi des jeux et jeu des rois», avec une attention toute particulière apportée au Livre du jeu d'échecs du dominicain Jacques de Cessoles. Ce sont les jeux de hasard avec le jeu de dés, omniprésent en dépit d'un imposant arsenal répressif forgé par les autorités civiles ou ecclésiastiques. Plus tardivement ce sont les jeux de cartes dont le succès s'explique à la fois par des progrès techniques et par la combinaison de hasard et de la réflexion. Ce sont enfin les jeux sportifs, en tête desquels le jeu de paume affirme sa place croissante.
Les jeux sont à la fois un miroir de la société et une mémoire de cette société. Ils sont porteurs de mille et une interprétations qui, toutes, touchent au vécu des hommes, qu'il s'agisse du pouvoir, des croyances, de l'éducation, de l'amour, du travail, du loisir, en un mot de la vie et de la mort.
Incontestablement, le savant néerlandais J. Huizinga avait raison : «Tout jeu signifie quelque chose».
Paru le : 23/06/2010
Thématique : Histoire européenne générale
Auteur(s) : Auteur : Jean-Michel Mehl
Éditeur(s) :
H. Champion
Collection(s) : Nouvelle bibliothèque du Moyen Age
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-7453-1975-3
EAN13 : 9782745319753
Reliure : Broché
Pages : 366
Hauteur: 24.0 cm / Largeur 16.0 cm
Poids: 760 g