Replaçant le portrait de la Renaissance dans son contexte politique et historique, l'auteure examine les attitudes envers les portraitistes en France et en Angleterre, ainsi que l'influence du schisme anglican et des guerres de Religion sur cet art. Elle dégage ainsi des réflexions neuves sur le commanditaire, le spectateur comme participant et le rôle ambigu du sujet du tableau. ©Electre 2024

The portrait was an integral factor in the Renaissance movements experienced in France and England in the sixteenth century, but its national evolution differed widely. This comparative study places the development of the portrait within a chronological historical framework of the ally/enemy relationship between the two countries, and shows how the sudden reversals of foreign policy, the repercussions of domestic events and the advent and aftermath of the English Reformation and the French Religious Wars impinged upon portraitists and were reflected in their work. Preliminary chapters on the pre-Renaissance portrait in both countries provide the starting-point for a detailed analysis of the Renaissance portraitists and their oeuvres, their positions on their respective royal pay-rolls, their duties, responsibilities and control over their own work and their links with contemporary Court poets. This analysis also examines the questions of the dissemination of copies of the portraits and the consequent notion of copyright, and highlights the genesis of the definitive image in France and England. Historical comparison of the contrasting national attitudes to portraitists has also resulted in new observations on commissioning patrons, on the spectator as a participant and on the ambiguous role of the sitter.
This work is addressed to historians, art historians and all those interested in portraits and in exploring the complex artistic and historical relationships between France and England in the sixteenth century.

Le portrait faisait partie intégrante de , la Renaissance en France et en Angleterre au seizième siècle, mais son évolution nationale révèle des différences remarquables. Cette étude comparative situe le développement du portrait dans le cadre chronologique et historique des rapports tantôt amicaux tantôt hostiles entre les deux pays, et démontre comment les brusques renversements de la politique étrangère, les répercussions des événements domestiques et l'avènement et les suites de la Réformation anglaise et des guerres de religion en France touchaient les portraitistes et se reflétaient dans leur oeuvre. Les chapitres préliminaires sur l'avant-Renaissance fournissent le point de départ d'une analyse détaillée des portraitistes de la Renaissance et de leurs portraits, de leur emploi royal et des devoirs, des obligations et de l'autorité qu'ils exerçaient sur leurs propres oeuvres, et de leurs rapports avec les poètes de Cour. Cette analyse examine aussi les questions de là dissémination des copies des portraits et le problème résultant du copyright, tout en jetant un jour nouveau sur la genèse de l'image définitive en France et en Angleterre. La comparaison des attitudes très différentes envers les portraitistes dans les deux pays aboutit à de nouvelles réflexions sur le patron, le spectateur comme participant et le rôle ambigu du sujet du portrait.
Ce livre s'adresse aux historiens et aux historiens d'art, aussi bien qu'aux amateurs du portrait comme à tous ceux qui s'intéressent aux rapports artistiques et historiques entre la France et l'Angleterre au seizième siècle.