Catalogue de l'exposition tenue à Bruz (Ille-et-Vilaine) à l'occasion d'un évènement autour de l'art brut organisé par l'association Labri. Présente l'oeuvre de l'artiste composée d'une trentaine de sculptures en bois polychrome tout en proposant une réflexion sur les problématiques liées à l'art de la découverte de l'oeuvre. ©Electre 2024

Cet ouvrage présente conjointement le travail de Jean Grard, agriculteur-sculpteur et une interrogation esthétique de Patricia Allio et Juliette Dieudonné sur la réception et la conservation d'une oeuvre d'art brut in situ, appelée aussi anarchitecture.

C'est au début de sa retraite que Jean Grard, paysan de Baguer-Pican, commence son jardin sculpté. D'abord inscrite dans l'art populaire de la girouette, sa création acquiert très vite une singularité remarquée en 2001 lors de l'exposition d'art brut organisée par l'association labri à Dol-de-Bretagne. Après sa mort se pose la question de la conservation de ce site exposé au vandalisme : peut-on justifier la destruction d'un site pour protéger les oeuvres qui le constituent ?

L'art brut déplacé apporte une réponse pratique et critique originale puisque les deux auteurs ont décidé de préserver non pas le lieu mais les traces de l'oeuvre. Les photographies, le film Erotation et les textes constituent les conditions d'une nouvelle réception esthétique de l'art brut placée sous le signe du décloisonnement.

This book jointly presents the work of Jean Grard, a farmer-sculptor, and the aesthetic questioning of Patricia Allio and Juliette Dieudonné on the reception and the preservation of a work of art in situ, also called anarchitecture.

Early in his retirement, Jean Grard, a farmer in Baguer-Pican, started his sculpted garden. If it was at first part of the popular art of the weather vane, his unusual creation was quickly noticed, in 2001, during the art brut exhibition, organized by the association labri in Dolde-Bretagne. After his demise, a question about the preservation of this site, exposed to vandalism, was raised : is it possible to justify the destruction of a site to protect its works ?

The Art Brut Displaced gives a practical and original answer, since the two authors chose to preserve the traces of the work, instead of its location. The pictures, the movie Erotation and the texts make up the conditions for a new aesthetic reception of art brut, under the sign of decompartmentalization.