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Cette biographie révèle un Courbet mal connu ou méconnu, artiste engagé dans la Commune de Paris et peintre opposé à l'Académie de peinture classique qui s'impose comme le maître du réalisme, avec ses paysages et ses portraits. ©Electre 2024
Gustave Courbet (1819-1877) est né à Ornans, dans le Doubs. Il est toujours resté fidèle à la Franche-Comté, quoique devenu parisien. Du moins jusqu'au moment où il dut s'exiler en Suisse. En effet, peintre célèbre dans toute l'Europe, il fut rendu responsable de la destruction de la colonne Vendôme sous la Commune. Courbet, peu de temps auparavant, avait appelé à son «déboulonnage». Il est vrai que, par ailleurs, il s'impliqua nettement dans la Commune de Paris, en devenant une sorte de ministre des Beaux-arts, après avoir été élu président de la Fédération des artistes. C'est, en fait, à la protection des monuments historiques, et particulièrement des collections du Louvre qu'il se consacra. Parmi les communards, c'était un modéré, tendance Proudhon. Il n'en paya pas moins cet engagement de quelques mois de prison, dès la reprise de Paris par les Versaillais. Plus tard, il fut condamné à payer les frais de rétablissement de la colonne. On lui en voulait, surtout, d'avoir toujours été un artiste engagé dans la gauche républicaine, socialiste et anticléricale, un artiste pour qui l'art se devait d'être politique, un artiste révolutionnaire.
Courbet fut très tôt le leader de l'opposition à l'académisme alors que celui-ci ânonnait les vieilles recettes allégoriques de la peinture classique et que le romantisme n'en bouleversait guère les règles conventionnelles. Elargissant une troisième voie, qui n'était encore que timidement empruntée (notamment par Millet et Corot) entre celles que balisaient Delactoix et Ingres, il fut le maître du réalisme. Peintre de la nature, des paysages de la vallée de la Loue, de la chasse et des animaux traqués par les chasseurs, il fut aussi un grand portraitiste. C'est surtout par des compositions monumentales (Un enterrement à Ornans. L'Atelier) qu'il se fit remarquer et qu'il heurta la bonne conscience artistique, surtout quand les préoccupations sociales (Les Casseurs de pierre) ou érotiques (Le Sommeil) y étaient flagrantes.
Paru le : 23/01/1998
Thématique : Histoire de la peinture Monographies de peintres
Auteur(s) : Auteur : Gilles Plazy
Éditeur(s) :
Cherche Midi
Collection(s) : Documents
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782862745459
Reliure : Broché
Pages : 240
Hauteur: 24.0 cm / Largeur 16.0 cm
Épaisseur: 2.5 cm
Poids: 450 g