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Contrairement à la peinture ou à la sculpture modernes, qui ont fini par être acceptées et par entrer dans les musées de la République, la musique contemporaine continue de susciter de vifs débats. Réputée inaudible, sans public, et sous subvention permanente, elle est régulièrement vouée à une mort certaine. Ce livre entend démontrer, au contraire, la nécessité de ce nouvel espace sonore. ©Electre 2025
La musique, en tout cas la classique - nous ne le cachons pas -, est morte. Tout comme l'art - en tout cas l'art classique - est mort. Mais il y a plusieurs manières de mourir pour l'art - et donc pour la musique. L'une est de se voir progressivement substituer son propre négatif autodérisoire, dont la fonction (ludico-critique) est alors d'exhiber ce que nous ne voulons ni voir ni entendre. L'autre est de mourir à la mode hégélienne, celle qui consiste à se conserver tout en se dépassant, c'est-à-dire à se « sublimer ».
Toutefois, une exception se fait jour. À côté des dérélictions faciles et de la sublimation diffuse et partout répandue qui fait de l'art d'aujourd'hui un « art à l'état gazeux », il est encore permis de trouver dans la musique, si l'on peut ainsi s'exprimer, un noyau solide : les oeuvres majeures du XXe siècle - celles qui relèvent du « nouvel esprit musical » - pointent en direction d'une théorie axiomatique des espaces sonores, dont les chercheurs explorent des modèles possibles. L'existence de cette musique « nouménale » nous a semblé pouvoir inspirer une nouvelle philosophie.
Car, si l'art (classique) est mort, la philosophie (traditionnelle) ne peut pas vivre encore bien longtemps, sinon de cette vie de mort-vivant qui est celle de l'art (classique). Nous lui avons cherché un avenir plus heureux, qui la fît échapper à la pétrification muséale comme à la dégénérescence communicationnelle.
Mais dans une époque où, pour parler le langage du xixe siècle, la participation de l'activité de l'individu à l'« oeuvre totale de l'esprit » s'est désormais réduite à rien ou presque, nous ne pouvons guère nous bercer d'illusions. La philosophie, aujourd'hui délocalisée (à l'image des entreprises multinationales et des produits esthétisés qu'elles fabriquent), est probablement déjà, elle aussi, à l'état gazeux. Nous avons tenté, très modestement, de refroidir si peu que ce soit cette transparente vapeur, d'amorcer, si possible, une légère recondensation.
Paru le : 18/10/2006
Thématique : Textes des Philosophes
Auteur(s) : Auteur : Daniel Parrochia
Éditeur(s) :
Champ Vallon
Collection(s) : Milieux
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782876734494
Reliure : Broché
Pages : 300
Hauteur: 21.0 cm / Largeur 16.0 cm
Épaisseur: 2.2 cm
Poids: 399 g