Un requiem pour la promotion de la musique, avec un point sur les changements possibles dans l'enseignement de cette discipline à l'école. Les réponses à un questionnaire envoyé à des musiciens professionnels offrent un aperçu du métier qu'ils exercent. ©Electre 2024

Les Français sont passionnés de musique, mais feignent de l'ignorer et éprouvent parfois une réticence à l'aborder (lors de concerts), à la pratiquer (à travers une formation non rébarbative et adaptée au plus jeune âge) ou même à la placer en tête de leurs priorités. Pourtant la musique est le premier des arts pratiqués par l'homme, de la préhistoire à nos jours où elle est omniprésente, en tous lieux publics et privés, ce que ce livre s'attache à démontrer.

Par cet ouvrage, Jérôme Bloch met en ouvre une méthode inédite : il donne la parole à cinquante artistes internationaux de tout premier plan qui ne la prennent pas si souvent. C'est l'occasion de prendre le temps d'« écouter » les musiciens et pas seulement de les « entendre » : les réponses recueillies étonnent autant qu'elles désarçonnent et posent d'autres questions encore...

En se fondant sur ce contenu inédit, l'auteur met en exergue les mystères et spécificités de la langue, de la création, de l'improvisation et de l'interprétation musicales. Il se livre également à une exploration peu commune : les relations entre écoute et regard. Il s'agit d'un champ d'innovation et de recherche immense pour les spécialistes d'esthétique, les gens de théâtre et d'opéra, de cinéma, les philosophes, les sociologues, les psychanalystes, les neurologues et tous les amateurs de rencontres interdisciplinaires, pour « voir la musique ».

Fort de ses observations, Jérôme Bloch propose de désacraliser la musique et d'en favoriser l'accès au plus grand nombre. La musique pour tous, tel est son plaidoyer.

Ce livre s'adresse aux parents (qui placent leurs enfants en formation musicale), aux enfants (las de la vivre comme un pensum), mais aussi aux étudiants, professeurs, musiciens, amateurs, mélomanes ou non, décideurs et responsables de conservatoires ou d'institutions liées au spectacle vivant. Le contexte actuel de crise invite ici à engager une réflexion novatrice sur cet art fédérateur, créateur de lien social et d'épanouissement personnel, dans un objectif citoyen et humaniste.