Un coup de coeur de Véronique D.
Est-ce la morphine prise à l’hôpital, la stupeur ou encore la colère qui l’anime ? Pourquoi ne saisit-il pas les nombreuses occasions de le désigner aux policiers qui patrouillent ? B. suit « son assassin » jusqu’en Belgique dans l’appartement de sa sœur chez laquelle il s’est réfugié. Tous les éléments de la tragédie sont en place pour un huis-clos éprouvant et plus stimulant que vous ne pourriez le croire…
Les romans de Vincent Villeminot ont pour point commun de peindre des personnages confrontés à une violence qui les transforme, les abime. Samedi 14 novembre ne fait pas exception à la règle et montre son personnage principal métamorphosé par l’expérience de la violence qu’il exerce par vengeance, entre sentiment de toute-puissance, peur panique et dégoût de soi-même.
« Qu’est-ce qu’on peut faire de toi puisque tu existes ? On ne peut plus faire comme si tu n’existais pas, hein ? ». Après la violence, jusqu’à la nausée, les questions s’organisent dans l’esprit de Benjamin : d’un côté l’incompréhension, l’abîme du deuil, la colère, la honte et de l’autre Layla et la vie, le temps qu’il faut pour « devenir meilleur ».
Dans Samedi 14 novembre vous trouverez des questions, des réponses, des colères et des peines, de la souffrance et de l’amour, des égarements et de l’espoir, des destins croisés et une folle envie de continuer à croire que vivre ensemble en étant différents est possible, comme vous serez amené à considérer combien la fiction peut s’approprier le réel et le transformer pour nous accompagner dans nos vies et peut-être nous éclairer sur nos chemins les plus obscurs.