Dans "J'étais roi à Jérusalem", Laura Ulonati explore sa fascination pour la ville éternelle. Loin d'une simple description, elle la rend vivante à travers le regard de Wasif, un homme simple : employé de mairie et musicien. Wasif incarne la coexistence et la diversité qui caractérisaient Jérusalem au début du XXe siècle, participant à toutes les fêtes religieuses.

Le roman suit Wasif alors qu'il assiste, souvent sans comprendre pleinement, aux bouleversements politiques qui agitent la ville. Il représente l'homme ordinaire qui cherche à vivre sa vie malgré les transformations historiques et les crispations croissantes.

L'autrice utilise la structure du langage pour refléter la vitalité de la musique de Wasif, un mélange d'influences diverses. Cette richesse musicale est le dernier rempart de coexistence dans une ville qui se segmente. Le livre souligne aussi l'importance de la nourriture et des gestes culinaires comme témoins des parcours d'immigration. Des intermèdes contemporains ponctuent le récit, invitant à comparer le passé et le présent de Jérusalem.