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Comment la quête de la vérité peut-elle se heurter aux failles de la mémoire ?
Publié le 01/10/2025
Nina Allan vous présente son ouvrage "Les bons voisins" aux éditions Tristram. Rentrée littéraire automne 2025.
"Les bons voisins" s'ouvre sur un drame qui a eu lieu il y a vingt ans : le meurtre de la meilleure amie de Cath, Shirley, ainsi que de son frère et de sa mère. Marquée à jamais par cette tragédie, Cath a fui son île natale. Vingt ans plus tard, l’héroïne, devenue photographe, décide d’y retourner pour tenter de comprendre l'incompréhensible et explorer les lieux de son enfance. Ce retour aux sources est motivé par son désir de guérir ses blessures et de se confronter à ses souvenirs, tout en sachant que la mémoire est un processus complexe, souvent déformé par le temps.
Nina Allan aborde plusieurs thèmes au cours de cette discussion. Elle explique avoir toujours été fascinée par le rapport entre mémoire, réalité et imagination, une fascination qu'elle a approfondie en découvrant l'écrivain Vladimir Nabokov et son concept de chronophobie, "la peur du temps qui passe". Cath est le parfait exemple de cette peur, en quête d'un passé figé et impossible à retrouver. C'est l'essence même de l'effet Rashomon, un phénomène selon lequel plusieurs témoins d'un même événement peuvent en avoir des perceptions radicalement différentes, comme le dépeint le film japonais du même nom. C'est ce qu'elle a cherché à mettre en lumière dans son roman en donnant à la narratrice le rôle d'une photographe, capable de confronter et d’explorer les souvenirs à travers les images, symboles d'une vérité fuyante.
L'autrice avoue aussi une passion pour les "murs du meurtre", ces tableaux d’enquête que l’on voit dans les fictions policières, sur lesquels détectives et journalistes épinglent photographies, billets de bus et articles de presse. C'est la base de son travail de documentation et d'écriture, une manière d'organiser les fragments de l'histoire qu'elle tisse et de donner corps à ses intrigues. Ainsi, pour "Les bons voisins", elle a rassemblé sur son ordinateur des coupures de journaux et des textes d'époque, et a construit son propre "mur du meurtre" virtuel.