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Bordeaux à l'Unesco

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Publié le 28/06/2007
La ville de Bordeaux entre au patrimoine mondial de l'Unesco rejoignant à ce prestigieux palmarès la juridiction de Saint-Emilion.

Après six années d'un travail sans relâche mené par les artisans du dossier, Bordeaux atteint enfin le Nirvâna des villes d'art : l'inscription au patrimoine mondial de l'Unesco. Refusée en 2005, la candidature bordelaise a finalement été retenue par la commission nationale chargée de présenter les dossiers de classement auprès de l'Unesco. Les juges de l'institution internationale sont alors venus visiter la ville, puis ce sont différents experts qui se sont succédés, scrutant notre paysage dans ses moindres détails. Enfin, vint l'attente du verdict...

Ville d'histoire et de culture, dotée d'un plan d'urbanisme datant des XVIIe et XVIIIe siècles ; port d'importance mondiale jusqu'au XXe siècle, Bordeaux est également une capitale économique vivante et dynamique, aussi soucieuse de préserver son histoire que de préparer son avenir. Particularité du dossier, ce n'est pas seulement le centre historique qui est concerné mais l'ensemble de la ville « intra-boulevards ». Au-delà du Bordeaux prestigieux du XVIIIe siècle, les juges de l'Unesco ont également été sensibles à la préservation du patrimoine résidentiel plus modeste, comme nos célèbres échoppes…

Cette nouvelle vient donc sanctionner un long travail de préservation de notre patrimoine architectural et culturel, mais il s'agit également d'un encouragement et d'une véritable aubaine économique – on sait en effet que les villes lauréates de l'Unesco sont fort prisées par les touristes amateurs de beaux lieux. Prix de bonne conduite donc, et incitation à un développement maîtrisé. La juridiction de Saint-Emilion, qui a précédé Bordeaux à l'inventaire mondial de l'Unesco est en cela exemplaire puisque cette distinction a entraîné une prise de conscience de toutes les communes de la zone. Elle a donc été l'occasion d'une remise à plat de la gestion des projets urbains afin de mieux gérer le développement de la zone. Au résultat, un patrimoine magnifié, un urbanisme responsable.

Avec la ville, c'est toute la région qui pourra bénéficier de ce prestigieux label. Nul doute que les synergies seront aisées à mettre en place avec Saint-Emilion. Plus loin, les autres sites régionaux, comme la vallée de la Vézère ou la partie aquitaine du chemin de Compostelle devraient aussi jouer un rôle d'attracteur régional.