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La nouvelle n'a dû surprendre personne: le chef d'état major de l'armée laissait tomber aujourd'hui, 26 mars 2019, Abdelaziz Bouteflika, avec pertes et fracas, en demandant à ce que le président algérien soit déclaré inapte. Alliés depuis des décennies, armée et président déchu, semblent arriver en fin de partenariat. Quoique.
Voici le moment idéal pour lire les deux derniers romans de Frédéric Paulin, parus aux éditions Agullo: LaGuerre est une Ruse (septembre 2018) et Prémices de la chute (mars 2019). Deux premiers tomes d'une trilogie dont on trépigne de connaître la fin (celle romanesque puisque la fin historique n'en finit pas de s'écrire), une plongée littéraire très finement documentée dans les méandres de la naissance du terrorisme islamique.
Si La Guerre est une Ruse posait le cadre dans l'Algérie post '90, année des premières élections libres dans le pays, gagnées par le Front du Salut Islamique, Prémices de la Chute nous emmène quelques années plus loin, les graines ont éclos et même si le nom d' Al Quaïda fait encore lever les épaules des sceptiques, le monde ne tardera pas à comprendre de quoi elle est le nom.
Frédéric Paulin a dû, j'imagine, travailler comme un acharné sur la documentation de ces romans: on comprend aisément que rien n'a été laissé au hasard. Le sujet est bien trop sensible. L'entrée dans le premier volet de la trilogie se fait un peu difficilement: les personnages sont assez nombreux, le contexte géopolitique compliqué. Il ne faut surtout pas abandonner: on prend le rythme rapidement et très vite le lecteur est immergé dans les rues d'Alger aux côtés de Tedj Benlazar. Ce n'est pas simple ni agréable mais l'histoire d'Algérie est tout sauf une balade de santé. Membre de la DGSE basé à Alger, Benlazar est le fil rouge de ces deux récits, la pensée critique aux prises avec la folie des hommes. Arrivés aux derniers pages, ni happy-end, ni sourires: nous sommes en 1995 et Khaled Kelkal devient un nom difficile à oublier. Comment en est-on arrivé là? Laissez Frédéric Paulin vous le raconter, il le fait très bien.
Si vous n'avez pas encore lu La Guerre est une ruse c'est dommage mais vous pourrez vous rattraper facilement: Les Prémices de la Chute se lit comme un roman indépendant et il n'est pas impératif d'avoir lu le premier volet (en revanche vous vous jetterez dessus tout de suite après) Benlazar n'est plus le personnage principal mais toujours dans son rôle de "pensée critique" même en arrière-plan. Le rythme est bien plus fluide: les événements plus proches du présent et mieux connus par la mémoire collective doivent certainement y contribuer. Après l'Algérie, détour par la Bosnie, ensuite par l'Afghanistan et les Etats Unis. Frédéric Paulin reconstitue avec minutie le puzzle mortel du terrorisme contemporain. L'un des romans les plus importants de ce printemps et un auteur à suivre à la trace: Les Prémices de la chute sont aussi les prémices d'une belle carrière!
Algérie, 1992. Les élections remportées par le Front islamique du salut sont annulées et le pouvoir est investi par des généraux. Tedj Benlazar, agent de la DGSE, surveille les agissements du service du renseignement militaire. Il met à jour une machination destinée à exporter le terrorisme à Paris pour obliger la France à s'impliquer dans le plan antiterroriste des généraux. Etoile du polar 20...
Janvier 1996. A Croix, près de Roubaix, deux individus tirent à la kalachnikov sur des policiers lors d'un banal contrôle routier. Le gang, rebaptisé les ch'tis d'Allah par un journaliste, serait né au sein de la brigade Moudjahidine en ex-Yougoslavie. La DST intervient, commandée par Laureline Fell qui traque sans merci les réseaux islamistes français et bénéficie d'un informateur à Sarajevo. ...