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Disparitions

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Publié le 05/11/2010
Au milieu de la valse des prix, des grandes voix s'éteignent : Harry Mulisch, Anne Ubersfeld, Michel Maurille.
En Hollande, c'est l'une des grandes voix de la littérature néerlandaise qui s'est éteinte avec la disparition d'Harry Mulisch.
Harry Mulisch était né en 1927 d'un  père d'origine austro-hongroise et d'une mère d'origine allemande, issue d'une famille juive. Pendant l'occupation, le père d'Harry fut particulièrement proche des milieux nazis. Cela lui permit d'éviter la déportation de sa femme et de son fils, mais cela lui valut une peine de trois ans de prison à la Libération. Harry Mulish a 18 ans. Cette période de la seconde guerre mondiale le marqua profondément.
C'est l'un des thèmes majeurs de son œuvre : il rédigea un essai sur Eichmann en 1963 - L'affaire 40-61 (Gallimard) - et plusieurs de ses romans sont axés sur cette période de l'Histoire : La découverte du ciel (Gallimard), Siegfried : une idylle noire (Gallimard) ou encore L'attentat (Actes Sud), qui lui assura une réputation internationale après son adaptation cinématographique couronnée de succès, dans les années 1980.

En France, ce sont deux grands noms de la recherche qui nous ont quittés. Anne Ubersfeld, d'une part : universitaire, professeure émérite à la Sorbonne, elle était la référence de la recherche sur le théâtre - outre des études consacrées à Antoine Vitez ou à Bernard-Marie Koltés, elle est l'auteure de l'incontournable Lire le théâtre (en trois volumes).

On déplore d'autre part la disparition de Michel Maurille, docteur en psychologie, professeur honoraire de l'université Bordeaux II et psychanalyste. Il est notamment l'auteur de Freud et le Moïse de Michel-Ange et a contribué à deux ouvrages collectifs publiés aux éditions L'Harmattan : Le désir de vieillir et Vieillesse et création.