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Les grands prix littéraires de l'automne (suite)

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Publié le 09/11/2011
La saison des grands prix littéraires de l'automne se poursuit avec les Prix Fémina pour Simon Liberati, Francisco Goldman et Laure Murat, le Goncourt des lycéens qui échoit à l'une de nos invités du mois dernier, Carole Martinez, et enfin le Prix de Flore pour Marien Defalvard, couronné pour son premier roman.Paroles de libraires, podcast et vidéos
Le prix Fémina 2011, catégorie roman, couronne le Jane Mansfield 1967 de Simon Liberati (Grasset).

Le prix Fémina étranger revient à Francisco Goldman pour son roman Dire son nom (Christian Bourgois).

Parole de libraire : L'épreuve de la perte certains la traversent en gémissant, d'autres en font de grands chants comme Francisco Goldman qui signe avec Dire son nom un des plus livres du deuil amoureux parus ces derniers temps. Récit qui tente de réinventer une histoire brisée par une vague violente (la mer prenant l'épouse), à la fois précis comme le sont les souvenirs du bonheur, et poétiques comme le sont ceux d'un rêve, Goldman y transcende la douleur par la création et la recréation. Un livre intense qui a foi en la beauté des mots pour sauver du chaos intérieur.

Vidéo de l'auteur :






Le prix Fémina Essai
, enfin, est décroché par Laure Murat pour L'homme qui se prenait pour Napoléon : pour une histoire politique de la folie, édité par Gallimard.




Quant au prix Goncourt des lycéens, le jury a choisi de récompenser cette année le roman de Carole Martinez, Du domaine des murmures (Gallimard).

Parole de libraire : Après l'Espagne du XIXe siècle, c'est dans la France du Moyen Age que Carole Martinez choisit de situer l'action de son deuxième roman, Du Domaine des murmures. L'auteur dresse un superbe portrait de femme à travers son héroïne, la jeune Esclarmonde, qui va s'opposer à la volonté d'un père hargneux et violent en refusant le mariage pour choisir une vie de religieuse cloîtrée. On suit ainsi le destin douloureux d'une femme dont la vie est entièrement vouée à la foi et à la méditation dans le XIIe siècle sombre des guerres de religion.

Podcast de la rencontre avec l'auteure : cliquer ici

Vidéo de l'auteure :







Le prix de Flore enfin revient au jeune Marien Defalavard pour son premier roman publié par Grasset et intitulé Du temps qu'on existait.

Parole de libraire : Qui a dit que les jeunes romanciers négligeaient le style ? Du temps qu'on existait, œuvre d'un jeune homme qu'on nous dit peu âgé, est la parfaite illustration que les circonvolutions de la langue séduisent encore nos prosateurs en herbe, et avec Marien Defalvard l'herbe est haute et touffue, le goûter, principalement à base de madeleines, est copieux jusqu'à l'ivresse. Recherche d'un temps perdu qui aurait choisi sa modernité, ce dense roman se déguste avec des précautions de gourmet sans cependant réussir à s'incarner durablement. De toute évidence, cependant, un écrivain est né, de belle race, qui devra apprendre à ne plus céder aux vertiges anesthésiants de la beauté.

Vidéo de l'auteur :





Bibliographie