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Rentrée des romans, ça se calme… un peu.

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Publié le 04/07/2008
La rentrée littéraire s'annonce turbulente avec un nouveau roman de Christine Angot et bien d'autres nouveautés que nous vous détaillerons...

Déjà, il y a trente ans, les libraires se plaignaient du trop grand nombre de romans qui venaient encombrer leurs tables au moment de cette fameuse  Rentrée Littéraire – avec des majuscules, s'il vous plaît – de septembre. Se pressaient alors pas moins de 180 nouveaux romans qui, en quelques mois à peine, auraient la lourde tâche d'adoucir le critique, de convaincre le lecteur et – cerise sur le gâteau – de séduire le juré de l'un ou l'autre des prix d'automne dont l'effet sur les ventes était alors comparable à celui de la potion magique sur le tonus du gaulois d'Armorique


Las, les plaintes n'ont pas été entendues et les rentrées éditoriales ont continué de croître en nombre ; les libraires ont réellement fini pas être submergés, ainsi que les lecteurs. Nous tairons ici le désarroi des jurés littéraires incapables malgré toute leur bonne volonté de séparer le bon grain de l'ivraie sans l'aide de quelques conseilleurs avisés. Mais, comme on ne peut pas toujours monter, il faut bien parfois descendre et l'inflation édito-automnale semble profiter de cette année 2008 pour reprendre son souffle. Livres hebdo, non bible professionnelle hebdomadaire nous l'annonce, août et septembre 2008 ne verront paraître que (!) 676 romans, français et étrangers, premiers ou derniers, de stars ou d'inconnus.


Il est devenu coutumier à ces fameux jurés dont nous parlions plus haut de ne plus s'embarrasser des primeurs annuelles et de réserver leur temps de lecture aux livres parus lors de cette fameuse rentrée. Les écrivains connus mais toujours en quête de consécration viendront donc nombreux quêter - inquiets et fébriles mais prenant toutefois l'air de ne pas y toucher - l'approbation du cénacle de leurs grands anciens. Christine Angot, éternelle favorite mais jamais à l'arrivée - fera paraître un Marché des amants que l'on annonce d'ores et déjà savoureux. L'autrefois fort impudique et cérébrale Catherine Millet nous parlera enfin de jalousie. Alain Fleischer jouera les Prolongations (c'est le titre) tandis que Régis Jauffret viendra nous faire rire et nous inquiéter à la fois avec son nouveau Lacrimosa. Amélie Nothom publiera son habituel crû fidèlement attachée à son éditeur Albin Michel, ainsi que Laurent Gaudé, pourtant déjà palmé en 2004, chez Actes Sud.


Sylvie Germain et Alice Ferney, Emmanuelle Pagano et François Vallejo Emmanuelle Pagano et Christian Oster seront également d'intéressants outsiders à suivre de près.


Parmi ceux dont on ne sait pour le moment rien sont les auteurs d'un premier roman. Seuls leurs éditeurs et peut-être quelques uns de leurs proches les ont pour l'instant lus et c'est certainement avec un trouillomètre à zéro qu'ils attendent ce début d'automne. Car c'est parfois là que se font et se défont des destins d'écrivains, au détour d'un soir d'ennui où le critique renommé finira, ennuyé qu'il est par ses lectures obligatoires, par choisir au hasard de la pile ce roman d'une inconnue qui le ravira et dont il dira du bien. Tel autre, pourtant inspiré et porté à bout de bras par un éditeur convaincu restera ignoré du critique, du libraire et du lecteur et retournera cultiver son jardin ou corriger ses copies (il faudra un jour établir de bonnes statistiques sur les écrivains qui enseignent).


Du côté étranger, si l'on n'en est plus aux découvertes, on pourra toujours attendre des surprises. L'éméricain Richerd ford, ex Pulitzer, dont nous n'avionplus de nouvelles depuis 2004, revient avec un Etat des lieux qui clôt une trilogie entamée avec Un Week-end dans le Michigan et Indépendance. Le génial Dennis Johnson arrive précédé d'une fort flatteuse réputation avec sous le bras son Arbre de fumée (Tree of smoke) que de très nombreux blogueurs littéraires ont déjà qualifié de chef d'œuvre. Parmi les stars anglo-saxonnes, on compte aussi Thomas Pynchon avec Contre-jour qui paraît aux éditions du Seuil et l'anglais Ian Mc Ewan dont chaque roman nous plonge au fond du lit de deux nouveaux mariés et de leur ignorance des choses de l'amour dans un Angleterre collet-monté des sixties : Sur la plage de Chesil.


Voilà ce que nous savons pour le moment des nouveautés de rentrée, nous ne manquerons pas de nous informer des nouveautés au fur et à mesure que nous en saurons davantage. Pour plus d'information, une seule destination : le blog des libraires.


A suivre...