Les premières signatures, Dave Holland, Anthony Braxton, Jan Garbarek, donnent le ton. La tendance est au free jazz mais avec une once de poésie , en opposition à l’autre label allemand du moment, FMP. Les critiques suivent et applaudissent. Alain Gerber écrira dans Jazz Magazine en Août 1971 « Quelque chose est en train de se produire qui obligera bientôt à d’importantes reconsidérations et à une totalisation nouvelle du savoir sur le jazz ».
On parlera souvent de jazz nord-européen lorsque l’on mentionne ECM. Des musiciens originaires de Scandinavie, Nils Petter Molvaer, Bugge Wesseltoft, Tord Gustavsen, la patte de l’ingénieur du son norvégien Jan Erik Kongshaug sur la console d'Arne Bendiksen Studio à Oslo le démontrent. Pourtant c’est un musicien américain, Keith Jarrett et un compositeur estonien, Arvo Pärt qui vont faire basculer ECM dans une autre dimension.
1975 le concert à Cologne de l’ancien pianiste de Miles Davis entraîne le label dans une reconnaissance publique, 4 Millions d’exemplaires vendus à ce jour et une collaboration continue entre improvisation, son travail en solo et redéfinition des standards du jazz américain, en trio avec Jack DeJohnette et Gary Peacock.
1977 « Tabula rasa » du compositeur Arvo Pärt va ouvrir de nouvelles perspectives avec la création des « ECM New Series » La musique contemporaine est à l’honneur et l’ouverture à l’Est de l’Europe la norme. C’est la découverte de nombreux compositeurs minimalistes et mystiques ; Silvestrov, Kancheli entre autres, mais aussi d’une exploration des musiques du monde à travers le prisme du jazz, Anouar Brahem, Kayhan Kalhor, Zakir Hussain.
Le rayon musique vous invite à venir découvrir, à la faveur de l'anniversaire des 50 ans d'ECM, l'ensemble du catalogue présent et passé dans son rayon jazz.