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L'antispécisme : une révolution du regard

Un dossier de Adeline V.
Publié le 04/08/2025
"Tous les arguments pour prouver la supériorité de l’homme ne peuvent briser cette dure réalité : nous sommes tous égaux dans la souffrance." - Peter Singer, philosophe.
Courant de pensée structuré dans les années 1970 par des philosophes anglo-saxons (notamment Peter Singer, auteur de La libération animale), l'antispécisme rejette l'idée d'une hiérarchie entre les espèces et conteste la supposée supériorité de l'être humain sur les animaux. Selon cette perspective, l'appartenance à une espèce ne constitue pas un critère valable pour décider du traitement réservé à un animal et déterminer le degré de considération morale qui lui est dû, qu'il s'agisse des animaux sauvages, d'élevage, ou de compagnie.

Déjà présent chez des figures pionnières de la cause animale comme Elisée Reclus ou Louise Michel (dont vous pouvez retrouver les textes dans l'anthologie Cause animale, luttes sociales), le mouvement antispéciste connaît un fort développement depuis le milieu des années 2010, porté par l'essor du végétarisme et du véganisme, incarnant un certain renouveau de l'animalisme, plus politique.

Souvent déconsidérée par rapport à d'autres combats au nom d'une prétendue hiérarchie des luttes, voire parfois même accusée de faire diversion, la question animale est pourtant celle "en laquelle toutes les questions de notre monde se rejoignent" comme l'écrit la sociologue Kaoutar Harchi dans son essai Ainsi l'animal et nous, et "un pas de côté nécessaire pour faire un pas en avant dans l'application du principe d'égalité" selon la chercheuse en sciences politiques Réjane Sénac, autrice de Comme si nous étions des animaux.

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